En septembre 2021, une violente bagarre éclatait entre deux groupes de motards rivaux à Tarbes (Hautes-Pyrénées) qui se soldait par la mort de l'un d'entre eux et cinq personnes blessées. Une douzaine d'entre eux seront jugés en correctionnel à Bordeaux, en Gironde, pour "violences aggravées" et "participation à une association de malfaiteurs", à compter de ce lundi 21 octobre.

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Trois ans après les faits, ils seront enfin jugés. Une bagarre entre bandes rivales de motards en 2021 à Tarbes (Hautes-Pyrénées), au cours de laquelle l'un de ces "bikers" était mort poignardé, est au centre d'un procès correctionnel pour violences, qui s'ouvre ce lundi 21 octobre à Bordeaux en Gironde. Les audiences se tiendront jusqu'à ce mercredi 23 octobre 2024.

Au total, "une douzaine de prévenus appartenant aux Hells Angels ou aux Rebels, deux associations de motards à la réputation sulfureuse, sont poursuivis notamment pour violences aggravées dans le cadre de ce premier volet du dossier", détaillent nos confrères de l'AFP.

L'affrontement s'était produit en septembre 2021 en marge du Tarbes American Festival, un événement dédié à la culture des États-Unis, organisé au parc des expositions.

Un mort, 5 blessés

À l'issue de la rixe, le bilan est lourd. Un motard de 52 ans est décédé par arme blanche, originaire de Séméac près de Tarbes (Hautes-Pyrénées) et cinq autres personnes ont été blessées, dont deux gravement. 

Le 19 octobre 2021, quatre hommes ont été interpellés dans les Hautes-Pyrénées et en région toulousaine, soupçonnés d'avoir aidé les Hells Angels, dont des membres sont affiliés à des groupes criminels, dans l'organisation de leur descente à Tarbes pour le festival.

Cinq autres personnes – dont le principal suspect – avaient déjà été interpellées le 5 octobre 2021 dans les Landes, en Haute-Garonne et en région parisienne. 

Mais l'homme accusé d'avoir porté les coups mortels au quinquagénaire lors de cette rixe "comparaîtra pour sa part devant une cour d'assises, à une date qui reste à définir", précise l'AFP.

A lire : Rixe mortelle entre bikers à Tarbes : quatre nouvelles arrestations dans l'entourage des Hells Angels

Ces trois jours d'audience devant la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Bordeaux doivent permettre d'expliquer les causes et les circonstances qui ont poussé ces motards à en découdre.

"La raison (de la rixe) va devoir être clairement établie", relève auprès de l'AFP un magistrat du parquet de Bordeaux. "Généralement les règlements de comptes entre bandes se produisent plutôt sur fond de stupéfiants. C'est l'originalité de ce dossier: on est simplement sur une rixe."

Une rixe sur fond de rivalité

"Une écrasante majorité de témoins disent que les Rebels ont été attaqués par les membres des Hells Angels (...), mais on n'a jamais su s'il s'agissait véritablement de règlements de comptes par rapport à des territoires, etc...", confirme Me Alexandre Novion, avocat de l'un des prévenus qui était aspirant Hells Angels.

Les Hells Angels, connus pour leurs motos Harley Davidson et leurs tenues de cuir, ont été fondés aux États-Unis en 1948. Ils comptent des branches dans une cinquantaine de pays mais ont notamment été dissous aux Pays-Bas en 2019, la justice estimant que ce groupe représentait un "danger pour l'ordre public".

Les Rebels, fondés à la fin des années 1960, se sont enracinés en Australie avant d'essaimer à travers le monde. En 2016, le gouvernement australien avait annoncé "déclarer la guerre aux membres de gangs de motards hors-la-loi", accusés de s'affronter pour le contrôle du trafic de drogue et d'armes.

"Les Rebels et les Angels ne s'aiment pas", décrypte Me Novion, évoquant une "rivalité".

Parmi les prévenus, une moitié est poursuivie pour "participation à une association de malfaiteurs", outre le délit de "violences aggravées". Suivant les chefs retenus contre eux, ils encourent jusqu'à une dizaine d'années de prison, selon le parquet.

 

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