Selon l'INSEE, l'Hérault fait partie des départements de France métropolitaine où la pauvreté est la plus fréquente. 19 % de ses habitants vivaient sous le seuil de pauvreté en 2011, soit près de 200 000 personnes.
Avec la crise économique, la pauvreté et les inégalités se sont accentuées dans l’Hérault. Comme ailleurs en France, les situations de pauvreté se sont multipliées dès le début de la crise économique de 2008, s’accompagnant d’un accroissement des inégalités en lien avec à la fois une baisse du niveau de vie des plus modestes et une augmentation de celui des plus aisés.
Dans tous les pôles urbains du département, les villes-centres sont plus touchés que leurs couronnes, autant par la baisse des revenus que par les inégalités qui s'accentuent.
Dans les territoires les plus éloignés des pôles urbains, les revenus sont plus faibles mais ils progressent, malgré la crise, y compris pour les ménages les plus modestes.La pauvreté augmente, le marché du travail se dégrade
L’aggravation de la pauvreté est à mettre en parallèle avec la crise économique. Le taux de chômage a augmenté de plus de 2 points dans l’Hérault entre la fin de l’année 2008 et celle de 2011, pour atteindre 13 % de la population active au 4ème trimestre 2011.
Le niveau du chômage, tout comme sa progression, sont plus importants dans l’Hérault qu’au niveau national où il est de 8,9 % fin 2011, + 1,5 point depuis fin 2008.
La flambée du chômage de longue durée témoigne de la difficulté croissante pour les chômeurs à retrouver un emploi : 34 600 demandeurs d’emploi sont inscrits depuis au moins un an à Pôle emploi fin 2011, soit 62 % de plus que fin 2008. Ce fait n’est pas propre à l’Hérault puisque au niveau national, le chômage de longue durée a connu la même progression.
Si le chômage est l’un des principaux facteurs de risque de pauvreté, pour autant, avoir un emploi ne garantit pas toujours des revenus suffisants. En 2012, parmi les allocataires héraultais de la CAF déclarant une activité, 31 % (35 000 personnes) disposent au sein de leur ménage de ressources inférieures au seuil de pauvreté.
De plus, dans l’Hérault en 2010, près de 26 % des salariés (91 000 personnes) perçoivent un salaire inférieur à 890 € par mois, soit 60 % du salaire médian national. La part des salariés ainsi considérés à bas salaires est plus importante dans le département qu’au niveau national (21 %), notamment dans l’ouest du département.