Agriculteurs en colère : "c'est une poudrière", banques, Mutuelle agricole et supermarchés ciblés par de nouvelles actions coup de poing

Les agriculteurs se sont une nouvelle fois mobilisés ce mercredi 28 février dans plusieurs communes dans le secteur de Béziers, dans l'Hérault. Un nouveau mouvement notamment en raison des appels à cotisation de la MSA (Mutualité sociale agricole) reçus ces derniers jours.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C'est une nouvelle action à l'initiative de la coordination rurale de l'Hérault qui a eu lieu ce mercredi 28 février. Entre une cinquantaine et une centaine d'agriculteurs se sont réunis à Pézenas, à Servian et à Béziers. Ils ont mené différentes actions au sein de banques, de grandes surfaces, de la Mutualité sociale agricole (MSA) et de la Direction départementale des territoires et de la Mer. 

"On nous réclame des sommes astronomiques"

En cause notamment, les appels à cotisations de la MSA qui sont tombés ce mardi 27 février et ce mercredi. “On vient de jeter non plus de l’huile sur le feu, mais carrément un verre d’essence. On nous réclame des sommes astronomiques, c'est une catastrophe pour nous, s'agace Arnaud Poitrine, de la Coordination rurale 34. On a bien compris qu’il fallait décaler l’appel de cotisation, qui est normalement au mois de janvier, pour que tous les tracteurs soient rentrés dans les fermes. Mais vous pouvez constater que ça a fait l’effet d’une bombe. Le monde agricole est prêt à exploser".

Des actions qui ont notamment consisté à placer des pneus devant certains accès. Des tags ont également été réalisés par les manifestants. "Il y a plein d’attente, il y a le problème des charges. On est écrasés par ces dernières et par la concurrence déloyale. Ce n'est plus possible, décrit Jean-Yves Aube, maraîcher à Octon. Travailler pour les grandes surfaces, c'est bien, mais à un moment donné, on se fait écraser. J'ai travaillé pour une grande surface. Au bout de trois ans, c’était trop cher, il fallait baisser nos marges. Ce n'est pas possible, moi, je travaillais à perte. Ils ont tellement d’offres, cela va être au plus offrant"

"Je ne sais pas si je vais arriver à contenir les gens"

"C’est une poudrière. Je suis très inquiet, parce que je ne sais pas si je vais arriver à contenir les gens, estime Arnaud Poitrine. S'il confirme que "quelques débordements" ont eu lieu hier soir, il décrit des exploitants "en détresse". "J'ai personnellement reçu un appel à cotisation de la MSA, alors que je venais seulement de solder une dette que j'avais envers eux. C'est le cas de beaucoup d'agriculteurs qui étaient présents hier soir. J'ai été menacé de saisir mon matériel avec lequel je travaille"

Avec Jean-Philippe Faure et François Jobard.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information