Jugé en comparution immédiate, l'automobiliste ivre et irascible qui a agressé à la hache un chauffeur de bus de Béziers le 19 octobre dernier a été condamné à 2 ans de prison dont 16 mois assortis d’un sursis probatoire avec obligations de se soigner, de travailler et d’indemniser les victimes.
L'automobiliste qui a agressé à la hache un chauffeur de bus de Béziers (Hérault) le 19 octobre dernier a été jugé en comparution immédiate. Il a été condamné à 2 ans d’emprisonnement dont 16 mois assortis d’un sursis probatoire avec obligations de se soigner, de travailler et d’indemniser les victimes.
Etat d'ivresse
Près de 9 heures après son interpellation, cet homme de 26 ans présentait encore un taux de 0,72 milligramme d'alcool par litre d'air expiré. Il avait reconnu souffrir d'alcoolisme. Il expliquait son comportement par son énervement et son état d'ivresse au moment des faits.
Vitre éclatée à coups de hachette
L'agression est intervenue sur le boulevard du Languedoc à Béziers. Le jeune homme avait estimé que le bus lui avait refusé la priorité et l'avait forcé à s'arrêter. Puis il avait menacé le chauffeur et fait voler en éclat la vitre côté conducteur, donnant aussi plusieurs coup de hachette dans le parebrise de l'autobus.
Il était ensuite reparti mais avait pu être identifié grâce à la plaque d'immatriculation de sa voiture, ce qui avait permis son interpellation à son domicile une heure plus tard.
Son permis déjà suspendu par le passé
Vendredi 22 octobre, il a donc été jugé pour violences aggravées par 3 circonstances (usage d’une arme, état d’ivresse et sur une personne chargée d’une mission de service public), dégradation d’un bien appartenant à une personne chargée d’une mission de service public, transport d’une arme de catégorie D et conduite en état d’ivresse manifeste. Le procureur de la République de Béziers Raphaël Balland a précisé son profil :
Célibataire et sans enfant, domicilié à Béziers, cet homme de 26 ans bénéficie d'une situation professionnelle stable depuis plusieurs années. Il avait déjà était condamné une seule fois en 2019 à une suspension du permis de conduire et un stage de sécurité routière pour des faits de conduite sous l’empire d’un état alcoolique.
Bracelet électronique
Afin de lui permettre de garder son emploi tout en vérifiant son assiduité dans son obligation de soin, la partie ferme de sa peine (soit 8 mois) sera aménagée en détention à domicile via le port d'un bracelet électronique.