Ce week-end, Police municipale et Police nationale ont été prises à partie dans la Cité de la Devèze, à Béziers. Après une course-poursuite, les forces de l'ordre se sont faites caillasser pour empêcher l'interpellation.
Il est 1h20 dans la nuit du dimanche 7 février, lorsque deux équipages de la police municipale de Béziers et de la police nationale souhaitent contrôler un automobiliste dans le cadre du contrôle du couvre-feu. Mais celui-ci prend la fuite, aussitôt pris en chasse par les forces de l'ordre.
L'individu percute à plusieurs reprises des véhicules qui le poursuivent : une voiture de la police municipale ainsi qu'un équipage de Police secours ont été touchés. Dans l'incident, deux policiers nationaux ont été blessés et présentent un jour d'incapacité temporaire de travail chacun. Après une poursuite d'une dizaine de minutes, l'automobiliste finit par s'arrêter place de l'Eglise, dans le quartier de la Devèze, à Béziers, où il abandonne son véhicule et continue sa fuite à pied.
Une vingtaine d'individu s'en est alors pris aux policiers à l'aide de pierres et de pavés, pour permettre à l'automobiliste de fuir.
@usgp34 encore dans la défense des collègues @policenat34 @VilleDeBeziers
— UNITÉ SGP POLICE 34 (@usgp34) February 7, 2021
Ça suffit !!! Encore des collègues blessés ce week-end https://t.co/uAa1J3Di8D pic.twitter.com/cuUBqArXgM
Dans la voiture abandonnée, les policiers ont découvert des documents permettant a priori d'identifier le conducteur... qui a appelé le commissariat le lendemain pour déclarer le vol de son véhicule. Invité à venir porter plainte à l'Hôtel de police, il a aussitôt été interpellé, après que deux membres de la brigade anticriminalité de Béziers, qui ont participé à la pousuite, l'ont reconnu.
L'individu, déjà bien connu des services de Police, notamment pour des affaires de stupéfiants, est depuis en garde-à vue.
Pour Fabrice Aebi, du syndicat SGP Police FO de l'Hérault, cet incident témoigne d'un malaise plus profond.
Il n'y a plus de limites, Aujourd'hui on a l'impression que c'est les voyous qui courent après les flics.
Car en à peine sept jours, les policiers du commissariat de Béziers ont été durement éprouvés. Un peu plus tôt dans la semaine, dans ce même quartier de la Devèze, un équipage de la Police nationale avait été pris à partie. Suite à leur intervention, l'identité d'un policier aurait été diffusée sur les réseaux sociaux, assortis d'appel à la violence.
Un "Beauveau de la sécurité" très attendu
Le week-end précédent, lors d'une manifestation organisée contre la loi de sécurité globale, un policier avait subi une très violente aggression de la part de deux individus. Victime de sept fractures au visage, il a dû être opéré d'un oeil, dont il pourrait ne pas retrouver l'usage.
Une fois de plus, c'est un individu déjà défavorablement connu de nos services. Les collègues sont à bout : dans ce genre d'incidents, ce ne sont jamais des primo-délinquants mais toujours des récidivistes.
Un syndicat, qui comme Unité SGP FO, espère beaucoup du Beauveau de la sécurité, cette grande consultation sur la sécurité mise en place par le ministère de l'Intérieur. Et qui doit justement s'intéresser, parmi les nombreux thèmes qui seront abordés, à la question de l'exécution des peines et des multi-récidivistes.