4 jours après avoir retrouvé des ossements humains dans une haie du parking du centre hospitalier de Béziers, l'autopsie a confirmé l'identité de la victime. Il s'agit d'un patient de l'hôpital, âgé de 54 ans, disparu depuis le 25 octobre 2018. Mais les causes de la mort restent inconnues.
[MAJ - 17 janvier 2020] - L'examen de comparaison dentaire pratiqué sur les ossements confirme que le corps retrouvé le 11 janvier 2020 est bien celui du patient disparu le 26 octobre 2018.
La procédure sera donc transmise au parquet de Béziers en vue d'un classement sans suite, en l'absence d'éléments permettant de suspecter que ce patient aurait été victime d'une infraction pénale.
L'autopsie confirme l'identité de la victime
L'autopsie effectuée dans la matinée du 14 janvier 2020 par l'institut médico-légal de Montpellier n'a pas permis de déterminer les causes précises du décès de l'homme retrouvé le 11 janvier dans une haie du parking du centre hospitalier de Béziers. Toutefois, l'examen du squelette exclu la présence de toute fracture mortelle.
Ce sont les conclusions du procureur de la République de Béziers, après l'autopsie réalisée sur les ossements retrouvés à Béziers.
Et le communiqué de presse de conclure :
Ainsi, en l'état des investigations diligentées jusqu'à présent, aucune piste criminelle ne peut être sérieusement envisagée.
Le squelette est celui d'un patient de 54 ans
En l'état des investigations, plusieurs éléments confirme que le corps retrouvé était bien celui du patient disparu le 25 octobre 2018, notamment la découverte à son poignet d'un bracelet nominatif provenant du service duquel il avait «fugué», des vêtements identiques à ceux qu'il portait le jour de sa disparition et des constatations médico-légales effectuées par les médecins légistes compatibles avec sa maladie.
L'examen dentaire comparé au dossier du dentiste du patient disparu sera de nature à définitivement confirmer cette identification dans les prochains jours.
Il s'agit d'un ancien cheminot de Puissalicon, âgé de 54 ans.
Suicide ou pas ?
L'enquête diligentée en octobre 2018 par le commissariat de police de Béziers dans le cadre de cette disparition inquiétante rapporte que le patient disparu se savait médicalement condamné et qu’il avait annoncé à ses proches son intention de mettre fin à ses jours.
Les vidéosurveillances attestent que le patient avait quitté l'hôpital à sept heures du matin par l'entrée principale le 25 octobre 2018, tout en laissant ses affaires personnelles dans sa chambre, y compris son téléphone, à l'exception d'un opinel retrouvé par le médecin légiste à proximité immédiate du corps.
Les ossements retrouvés dans l'hôpital... plus de 14 mois après
Le plus étonnant, c'est le lieu où le cadavre a été découvert. Sur le parking du personnel de l'hôpital, dans un petit bosquet, dissimulé dans de hautes herbes, près des voitures et des allers et venues quotidiennes de nombreuses personnes.
Comment un corps a-t-il pu rester là plus d'un an, en décomposition, sans attirer l'attention ? Et surtout, comment le cadavre a-t-il échappé aux recherches et à la battue organisées dès le lendemain de la disparition ?
De vaines recherches...
Une battue avait été organisée à proximité de l'hôpital le 26 octobre 2018, avec une vingtaine de policiers du commissariat de Béziers, un chien et des personnels de l'hôpital, en vain. Des investigations avaient été également faites auprès de la banque du disparu, de la société de transport des bus desservant l'hôpital ainsi qu'à la gare SNCF.
Un appel à témoin avec avis de disparition avait été diffusé aux médias le 26 octobre à la demande du parquet. Mais le disparu était resté introuvable alors que son corps gisait à quelques dizaines de mètres de l'hôpital, dans l'enceinte même du centre hospitalier.
Le reportage à Béziers de Clément Barbet et Laura-Laure Galy