Arrêté en flagrant délit en septembre, avec sept autres personnes, le prévenu de 24 ans était jugé seul, ce 13 décembre. Ses comparses ayant déjà comparu devant le tribunal, il y a trois mois. Il écope de 18 mois de prison, avec maintien en détention, pour avoir livré des stupéfiants à des détenus de Béziers, à l'aide d'un drone.
L’homme de 24 ans, interpellé par les policiers du commissariat de Béziers, le 11 septembre dernier, en flagrant délit, a été jugé ce 13 décembre.
Il était accusé d'avoir utilisé un drone pour tenter de remettre à des détenus plusieurs colis contenant notamment plus de 100 grammes de cocaïne et près de 600 grammes de cannabis.
Conformément aux réquisitions du parquet, le dealer a été condamné par le tribunal correctionnel à 18 mois d'emprisonnement avec maintien en détention.
Cinq prévenus condamnés en septembre
Dans la même affaire, en comparution immédiate, le 13 septembre 2023, le parquet a poursuivi six hommes et une femme interpellés en flagrant délit pour les mêmes raisons. Quatre procédures distinctes, ayant en commun l'usage de drones pour tenter de faire parvenir des colis à des détenus.
Au total, près d'une trentaine de livraisons a été interceptée et récupérée par les policiers ou l'administration pénitentiaire.
Beaucoup contenaient de la drogue. 100 grammes de cocaïne et plus de 700 grammes de cannabis ont été saisis, ainsi que de nombreux téléphones, chargeurs téléphoniques, paquets de cigarettes, victuailles et un couteau en céramique.
À l'audience du 13 septembre, la femme a été relaxée, au bénéfice du doute. En revanche, cinq hommes ont été condamnés à des peines d'emprisonnement ferme allant de quatre à six mois pour les deux plus jeunes prévenus primo délinquants, âgés de 18 à 19 ans, et de huit à douze mois ferme, avec maintien en détention pour les trois autres prévenus déjà connus de la justice.
En outre, un détenu poursuivi pour avoir commandité la projection d'un colis sera jugé en janvier 2024.
"Compte tenu des enjeux de sécurité pour les personnes travaillant à l'intérieur du centre pénitentiaire et pour les détenus eux-mêmes, le parquet de Béziers maintiendra sa politique de grande fermeté à l'encontre de toute personne qui participera à la projection de colis aux détenus, avec des défèrements systématiques au tribunal, y compris à l'encontre des mineurs et même en l'absence de tout antécédent judiciaire" précise le procureur de la République de Béziers dans un communiqué.