L'entraîneur d'athlétisme de 36 ans a été mis en examen le 30 septembre dernier, après une enquête au long cours.
Il est soupçonné de viol et d'attouchements sexuels sur mineures. Un homme de 36 ans, entraîneur sportif, a été placé en détention provisoire le 30 septembre dernier, informe le procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland, ce dimanche.L'individu, qui a évolué dans plusieurs clubs d'athlétisme héraultais à Agde, Béziers et Vendres, n'a reconnu que partiellement les faits dont il est accusé. Il a également assuré que certains de ces "rapports sexuels" étaient consentis.
Six jeunes filles identifiées dans l'enquête
L'enquête a débuté en février 2018, après le dépôt de plainte d'une jeune femme de 23 ans au commissariat de Béziers. Elle accuse alors son ancien entraîneur d'athlétisme de lui avoir fait des propositions à caractère sexuel et de l'avoir attouchée sexuellement, lorsqu'elle avait entre 13 et 16 ans.Au fil de l'investigation, les policiers interrogent d'autres jeunes sportives entraînées par ce même homme et découvrent cinq nouvelles victimes potentielles, âgées à l'époque de 14 à 18 ans. L'une d'entre elles a déposé plainte pour viol. Deux autres estiment avoir subi des attouchements sexuels, au même titre que la première victime présumée. Les deux dernières déclarent enfin que les relations sexuelles avec leur professeur d'athlétisme étaient consenties.L'omerta se lève dans le milieu de l'athlétisme
Cette affaire n'est pas la première qui touche le monde de l'athlétisme. Dès 2018, des plaintes avaient été dirigées contre les entraîneurs sportifs Giscard Samba et Pascal Machat, qui formaient des athlètes de haut niveau.Que dit la loi ?
Le procureur de la République de Béziers rappelle ce que prévoit la loi.
"La loi interdit à une personne exerçant une autorité sur un mineur, par exemple un professeur ou un entraîneur, d'avoir toute forme de relation sexuelle avec un mineur qu’il encadre, même consentie et même si le mineur a plus de 15 ans. En cas d'absence de consentement, il s'agit d'une agression sexuelle punie de la peine maximale de 10 années d'emprisonnement, ou d'un viol puni de 20 années de réclusion criminelle en cas d'acte sexuel comportant une pénétration.
En revanche, si le mineur âgé de plus de 15 ans est d'accord, sans aucune contrainte, y compris morale, pour avoir des relations à caractère sexuel avec la personne qui exerce une autorité sur lui, ou même si le mineur les a lui-même sollicitées, la peine maximale prévue par la loi est alors de 3 ans d'emprisonnement et 45 000 € d'amende."