Une élève du collège Lucie Aubrac de Béziers mise en examen pour "menaces de mort" sur son professeur et "port d'armes"

Une élève du collège Lucie Aubrac à Béziers a été interpellée jeudi en possession d'un couteau. Le même jour, l'adolescente de 13 ans avait verbalement menacé son professeur d'anglais et lui avait laissé entendre qu'elle détenait une arme sur elle.

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À Béziers, le collège Lucie Aubrac est encore sous le choc. Une adolescente scolarisée dans l'établissement a été interpellée jeudi par la police : elle était en possession d'un "petit couteau de cuisine qu'elle portait à la ceinture sous ses habits", relate le procureur de la République de Béziers Raphaël Balland. 

Le début de l'histoire remonte au matin même. Sur les coups de 11 heures, la jeune fille de 13 ans se présente en classe d'anglais sans ses affaires, visiblement peu disposée à travailler. L'enseignante la menace de l'exclure de son cours. Furieuse, l'adolescente se répand en insultes et tente d'intimider son professeur : elle lui laisse même entendre qu'elle est en possession d'un couteau et l'aurait menacée de l'attendre à la sortie pour la frapper. Choqués, les élèves de la classe s'interposent et forcent alors leur camarade à sortir de la classe.

La principale adjointe de l'établissement et un surveillant, qui ont pris en charge l'élève de 4ème après son exclusion de cours, affirment également avoir été victimes de menaces de mort. Ils ont directement contacté la mère, le rectorat, ainsi que la police. 

L'adolescente mise en examen pour "menaces de mort"

L'adolescente est interpellée par la police quelques minutes plus tard. Placée en garde à vue, elle reconnait alors avoir proféré des "menaces de violences" mais pas des menaces de mort. Présentée ce vendredi devant un juge des enfants, elle a été mise en examen cet après-midi pour "menaces de mort sur personnes chargées d'une mission de service" et "port d'armes de catégorie D". Une expertise psychiatrique a également été ordonnée. 

La jeune fille fait l'objet d'une mesure de liberté surveillée et est placée sous contrôle judiciaire : elle n'est pas autorisée à sortir de son domicile entre 21 heures et 6 heures du matin et a pour obligation de suivre des soins, en parallèle de sa scolarité. Une mesure d'assistance éducative a également été mise en oeuvre par le service de l'enfance du conseil départemental de l'Hérault pour assurer la protection de la mineure.

L'enseignante visée par les menaces, qui avait porté plainte contre son élève directement après l'altercation, a été chaleureusement applaudie par ses élèves à son retour en classe jeudi après-midi.

Déjà connue pour des faits de violence

L'élève de 13 ans était scolarisée depuis la rentrée des vacances de la Toussaint au collège Lucie Aubrac et s'était déjà faite remarquer à plusieurs reprises pour des problèmes de comportement. Exclue il y a quelques mois d'un autre établissement, "c'est une jeune fille qui a déjà fait l'objet de sanctions disciplinaires pour des faits de violence", explique Christophe Mauny, directeur académique des services de l'Éducation Nationale dans l'Hérault. "Elle a des difficultés et est en décalage avec le système scolaire."

Écartée de sa classe, l'adolescente n'aura pas le droit de refranchir les portes de l'école avant la tenue du conseil de discipline, qui devrait se positionner en faveur de son exclusion définitive.

Interrogée par France 3 Occitanie, une représentante FCPE des parents d'élèves, qui ne souhaite pas être citée, alerte sur les problèmes inhérents à l'établissement : d'après elle, les professeurs se font régulièrement chahuter par des élèves "aux attitudes violentes." Elle souligne aussi le manque de mixité dans les classes, certains parents préférant contourner la carte scolaire.

Pour cette mère de famille, il faudrait renforcer les moyens humains en embauchant un CPE et des surveillants supplémentaires. Un autre parent d'élève pointe quant à lui du doigt "un principal fébrile dans ses décisions" et un rectorat "qui n'entend pas." 

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