La visite de Laurent Nuñez ce vendredi à Béziers a tourné à l’affrontement politique autour de la question de la mise en œuvre de la "police de sécurité du quotidien" dans la commune.
La visite des décombres calcinés de l'école, ce vendredi à Béziers (Hérault), auront permis au secrétaire d'Etat auprès du ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez de constater les dégâts de cette nuit de violence, lors du week-end de Toussaint, dans le quartier de la Devèze.Mais c'est sur la question de la police de sécurité du quotidien que Laurent Nuñez était attendu de pied ferme. Le sujet avait déjà fait l'objet d'une passe d'armes à l'Assemblée Nationale entre la députée de Béziers Emmanuelle Ménard et le ministre de l'Intérieur.
"Vous nous avez refusé la police de sécurité du quotidien en février 2018 et Béziers n’a pas pu bénéficier d’un renfort de sécurité" lui avait lancé Emmanuelle Ménard. "La police de sécurité quotidienne n’a jamais été refusée à Béziers" avait rétorqué Christophe Castaner.
Selon les syndicats de police, le quartier de la Devèze à Béziers compte neuf policiers au total. Mais les missions annexes des fonctionnaires rendent difficiles voire impossible la présence régulière de patrouilles dans les rues du quartier. Ils réclament beaucoup plus de moyens et dénoncent des conditions de travail dangereuses pour leurs collègues.
"Actuellement il n’y a aucune mise en place de police de sécurité du quotidien à Béziers, affirme Rémy Alonso, du syndicat Alliance Police. Les récents événements prouvent que la délinquance est en forte augmentation. Tout le monde s’accorde à dire qu’il faudrait une police de sécurité du quotidien, on attend de pied ferme sa mise en place avec l’arrivée d’effectifs qui vont avec".
Tous attendaient l'annonce de moyens supplémentaires pour la police à Béziers. Le secrétaire d'état est reparti sans en faire, et fâché, tout comme Robert Ménard et les policiers.