Deux jeunes hommes venus exprès de Haute-Loire à Béziers dans l'Hérault, pour acheter 200 cartouches de cigarettes -vendues 6000 euros- sont tombés dans un piège le 11 juillet dernier. Ils ont été agressés par plusieurs personnes cagoulées et armées qui leur ont volé l'argent de la transaction.
Selon le parquet de Béziers, les faits remontent au samedi 11 juillet 2020 quand deux jeunes âgés de 22 ans et 19 ans débarquent de Haute-Loire à Béziers pour acheter 200 cartouches de cigarettes vendues au prix 6000 euros sur internet.
Au rendez-vous, fixé via un compte Snapchat au centre commercial du Polygone, les deux hommes retrouvent un individu qui les invite à le suivre en voiture jusqu’au camion où sont supposées être stockées les cartouches de cigarettes.
Menés jusqu'à une impasse située près du centre pénitentiaire, les deux acheteurs sont alors violemment agressés par plusieurs individus cagoulés, armés de bombes lacrymogènes et de pistolets.
Mis à genoux, menacés avec les armes, frappés à plusieurs reprises et gazés, les deux victimes voient leur sacoche contenant les 6000 euros disparaître.
Quatre suspects interpellés
Le parquet de Béziers a ouvert une enquête pour vol à main armée en bande organisée, confiée à la brigade de sûreté urbaine du commissariat de Béziers. Les enquêteurs, qui ont pu exploiter de nombreuses vidéos de surveillance et des informations sur des téléphones, ont identifié quatre suspects âgés de 19 à 23 ans. Ils ont été interpellés les 14 et 15 juillet 2020, à Béziers et dans deux autres communes du département.Lors des perquisitions, plus de 2000 euros ont été retrouvés ainsi que la sacoche volée et des pièces d'identité appartenant à l'une des victimes. Placés en garde à vue, deux des quatre suspects ont reconnu leur participation aux faits. Tous ont été présentés au parquet le 17 juillet en comparution immédiate, puis placés en détention provisoire jusqu'à la mi-août, date de l'examen de l'affaire par le tribunal.
Poursuivis pour vol aggravé, ils encourent une peine maximale de 10 années d'emprisonnement, selon Raphaël Balland, le procureur de la République de Béziers.