Les "fake news", ou fausses informations, pullulent sur internet et les réseaux sociaux. Parmi leurs cibles privilégiées, les jeunes. C'est pourquoi le collège Pic La Salle, à Béziers, dispense des cours pour les détecter.
"Tous les élèves de l'académie de Montpellier auront une épreuve d'Arts Plastiques cette année." annonce, réjoui, Olivier Ganan, dessinateur et professeur en arts plastiques au collège Pic La Salle de Béziers, à ses élèves de 3 ème. Une petite révolution pour le brevet des collèges? Le formateur distribue un document "officiel" aux élèves, surpris.Pourtant, il s'agit d'une fake news orchestrée par le professeur lui-même.
Ensemble, professeur et élèves décortiquent le mécanisme de la manipulation. Un travail nécessaire pour ces jeunes exposés aux fake news, selon Olivier Ganan.Là en fait c’est faux. Ce n'est pas vrai. Alors pourquoi vous y avez cru, c’est ça qui est important.
► Reportage de Daniel De Barros, Enrique Garibaldi, et Frédéric Frankel :Ils y ont énormément accès avec leur téléphone et leur façon de s’informer. Ils passent de moins en moins par la télé ou les journaux mais par des vidéos sur les réseaux sociaux ou autres. Donc c’est important qu’ils aient des codes pour pouvoir décrypter les informations.
Les collègiens le reconnaissent. Les fake news font partie de leur quotidien, admet Mathilde.
Trop de fake news, et c'est décevant, pour Guilhem, en 3ème.Ca se diffuse vite, du coup on y croit, souvent. On ne fait pas trop attention. Peut-être que l’on s’informe mal. On pourrait mieux s’informer, pas que par les réseaux sociaux, on pourrait prendre les journaux, les interview… pour être sûrs de l'information.
Ces élèves ont désormais trois semaines pour fabriquer leur propre fake news, avec ses procédés. Car l'on ne combat efficacement que ce que l'on connait bien.Sur Snapchat, il y a beaucoup de faux journaux qui mettent des fake news, on a envie d’y croire, mais on ne sait pas si c’est vrai ou si c’est faux, et c'est dommage.