Béziers : huit policiers blessés par un homme de 19 ans lors d'une tentative de cambriolage dans des bureaux de tabac

Huit policiers de Béziers ont été blessés par un homme de 19 ans en pleine tentative de cambriolage dans des bureaux de tabac, ce samedi 15 août, vers 8 heures. Deux ont été transportés à l'hôpital. L'homme est en détention provisoire et sera jugé le 23 septembre.

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Les faits se sont produits samedi 15 août, vers 8 heures, dans le centre-ville de Béziers. Un buraliste de la place Pierre-Sémard a contacté la gendarmerie, alors que son bureau de tabac était en train d'être cambriolé par un individu. Après un échec chez un premier buraliste, ce dernier voulait voler les cigarettes et la caisse dans le deuxième.

Les policiers sont arrivés sur les lieux, n'ont eu aucun mal à rattraper le fugitif, sous l'emprise d'alccol. Refusant de se faire interpeller de manière classique, il s'est débattu et a blessé les six policiers qui l'ont interpellé. Lors du placement en garde à vue, l'individu a continué à se débattre et a blessé deux autres policiers. Sur les huit blessés, l'un d'entre eux a été mordu, le deuxième a été touché au genou. Tous deux ont été transportés au Centre hospitalier de Béziers. Deux semaines d'arrêt de travail leur a été prescrit.
 

Détention provisoire

L'homme mis en cause a proféré menaces de mort, a insulté les forces de l'ordre, et a fait l'apologie du terrorisme avec des "Allahou Akbar" criés dans le commissariat de Béziers. Placé en garde en vue, il a contre lui plusieurs chefs d'accusation : vol, outrages, rébellion et violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique. Une enquête est en cours. Le jeune homme de 19 ans a été présenté cet après-midi, dimanche 16 août, au magistrat de permanence du parquet de Béziers qui a décidé de le faire juger en comparution immédiate le mardi 18 août 2020 à 13h30. D'ici là, le juge des libertés et de la détention a ordonné son placement en détention provisoire.


Lors de son audition, il a tenté de se défénestrer. "Des examens médicaux ont dès lors été ordonnés par le parquet pour déterminer si son état de santé psychiatrique est compatible avec une garde à vue ou nécessite une hospitalisation d’office", indique le procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland, dans un communiqué.

"C'est plus qu'un ras-le-bol"


Fabrice Aebi, de l'Unité SGP Police Force ouvrière de l'Hérault, est furieux. Il déplore l'agression du jour. 
 

"C'est un fait parmi tant d'autres. Ca devient normal de frapper et de blesser en toute impunité un flic, qui, lui, n'a plus le droit de se défendre avec force, car on ne va pas nous louper. C'est plus qu'un ras-le-bol, on ne peut pas travailler dans de bonnes conditions."

Fabrice Aebi

M. Aebi veut "des sanctions plus fermes" de la justice "pour dissuader ces individus de faire de tels actes".

Audience renvoyée au 23 septembre

L'individu de 19 ans "était déjà connu par la justice lorsqu'il était mineur, car condamné par le tribunal pour enfants de Béziers à trois ans d'emprisonnement dont six mois avec sursis assortis d'une mise à l'épreuve pour des vols aggravés. Il avait été libéré de prison le 18 juillet 2020 après avoir purgé la partie ferme de sa condamnation".

Lors de l'audience de comparution immédiate, le 18 août, le tribunal a décidé de renvoyer le dossier au 23 septembre, dans l’attente d’une expertise psychiatrique et du maintien en détention du prévenu, jusqu’à cette date.
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