Vendredi, la ville de Béziers a placardé des affiches en réaction aux attaques terroristes islamistes qui ont secoué la France ces derniers jours. Cette nouvelle campagne représente le Christ crucifié et provoque de vives réactions sur les réseaux sociaux.
Habitué des campagnes de communication chocs et clivantes, Robert Ménard crée une nouvelle fois la polémique.
Vendredi, le maire a fait placarder dans les rues de Béziers de nouvelles affiches : celles-ci représentent le Christ crucifié et portent la mention "Attaques au couteau, quand va-t-on réagir ? Expulsion des islamistes."
Cette campagne se veut en réaction aux récentes attaques terroristes de Conflans-Sainte-Honorine et de Nice, suite auxquelles Robert Ménard avait déjà eu des propos sans équivoque sur Twitter.Le christianisme est une dimension essentielle de la culture française. Il est menacé aujourd'hui et nous voulons dire notre solidarité aux chrétiens. Les islamistes n'ont pas leur place ici. Je le répète depuis des années : quand on est en guerre, il faut prendre des mesures radicales.
La nouvelle campagne fait débat
Egalement contacté par France 3, Arthur Baches, le directeur de cabinet du maire de Béziers, assume le caractère choquant de ces affiches et affirme qu'il ne posera aucun problème aux chrétiens.Vendredi après-midi, la publication de l'affiche par Robert Ménard a provoqué de nombreuses réactions sur Twitter. Certains internautes saluent l'initiative de l'édile, d'autres se disent "profondément choqués" et rappellent l'importance de la laïcité.Robert Ménard est lui-même chrétien et il n'est pas dérangé par la représentation du Christ. Oui, le visuel est très fort. Mais ce qui doit nous interpeller n'est pas cette affiche, mais les attaques perpétrées dans les églises.
La gauche biterroise contre la campagne d'affichage de Robert Ménard
Dans un communiqué de presse, le collectif Ensemble! du Biterrois condamne la nouvelle campagne d'affichage du maire de Béziers et "s'insurge contre une telle exploitation de ces actes terroristes sanglants."
"Il les condamne sans aucune réserve mais insiste sur le fait que l'heure est au recueillement, à la réflexion puis aux propositions concrètes pour permettre de favoriser le vivre ensemble. La stigmatisation et la haine instillée par l'extrême droite ne feront quant à elle que mettre de l'huile sur le feu. Nous refusons de suivre la voie tracée par Ménard qui pousse à la guerre des religions comme sa nouvelle affiche ignoble en fait référence", indique-t-il.