A Béziers, les affiches en faveur du TGV qui ont fait polémique ont été retirées par la mairie. Plusieurs plaintes ont été déposées, mais cette dernière se réjouit de l'écho qu'a eu la campagne d'affiche.
Elles ne seront pas restées longtemps en place, mais auront beaucoup fait parler d’elles. A Béziers, les affiches en faveur du TGV représentant une femme ligotée sur des rails tandis qu’une locomotive approche, avec le texte "Avec le TGV, elle aurait moins souffert!", ont finalement été retirées mardi soir.
L’opération était destinée à être de courte durée, a précisé à l’AFP le service de communication de la mairie de Béziers.
Le caractère déplacé et violent à l’égard des femmes notamment a suscité un tollé, faisant réagir de nombreux responsables politiques dont la présidente de région Carole Delga.
Lundi, la secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les hommes et les femmes, Marlene Schiappa, avait dénoncé une "campagne une fois de plus odieuse". Laurence Rossignol (PS), ancienne ministre des Droits des femmes, avait porté plainte aux côtés des Jeunes Insoumis.
Ce mardi 12 décembre, le Collectif national pour les droits des femmes, a annoncé avoir introduit un référé liberté contre le Robert Ménard pour faire retirer en urgence les affiches.
Une enquête judiciaire a été ouverte. Dans un communiqué publié ce mercredi 13 décembre, le procureur de Béziers Yvon Calvet a toutefois tenu à préciser que cette enquête n'a donné lieu à aucune perquisition dans les locaux de la mairie, "contrairement aux allégations erronées tenues sur certains médias".
"Nos affiches ont rempli leur rôle"
Dans un communiqué publié mardi, la mairie de Béziers a de son côté réagi pour se féliciter de l’écho qu’a eu cette campagne d’affiche :
Il aura suffi de cinq affiches - à l'humour très Hara Kiri - pour qu'enfin, les médias et les pouvoirs publics regardent de notre côté et, nous l'espérons, entendent ce que nous avons à dire.
"Nos affiches ont rempli leur rôle. Place désormais, dans les 'sucettes' de la ville, aux fêtes de Noël", a-t-elle ajouté.
En septembre, M. Ménard avait déjà suscité la polémique avec une affiche utilisant la rhétorique des violences conjugales sur laquelle on pouvait lire: "L'État étrangle nos communes".