Deux pompiers professionnels de l'Hérault sont soupçonnés d'avoir utilisé des faux pass sanitaires pour pouvoir travailler, selon France Bleu Hérault. Ils ont été suspendus la direction du SDIS 34 il y a deux semaines, à Béziers. Une enquête de gendarmerie est en cours.
Deux pompiers professionnels, employés à la caserne de Béziers dans l'Hérault, sont suspectés de posséder un faux pass sanitaire.
Ces deux hommes, connus pour leur opposition à la vaccination contre le Covid, ont présenté à leur hiérarchie des certificats de vaccination pour pouvoir travailler, comme la loi les y oblige depuis la mi-septembre.
L'un d'eux se serait vanté d'avoir pu obtenir un pass sans vaccination, ce qui aurait déclenché une enquête interne. C'est notre confère Stéphane Pocher de France Bleu Hérault qui a révélé cette affaire, mardi soir.
Suspendus de leurs fonctions
Les plaintes ont été déposées contre eux, dans un premier temps, au commissariat de Béziers. L'enquête aurait été confiée à la compagnie de gendarmerie de Béziers, les deux hommes ne vivant pas dans la capitale bitérroise.
En attendant, les deux sapeurs-pompiers ont été suspendus de leur fonction, suspensions qui seraient en cours depuis deux semaines.
Pour le moment, aucune confirmation officielle n'a été donnée par la direction des pompiers de l'Hérault, les gendarmes ou encore la justice.
Seul Kléber Mesquida, le président du Conseil départemental, collectivité locale dont dépend le SDIS 34, s'est exprimé à ce sujet dans les colonnes de nos confrères de France Bleu Hérault et du Midi Libre :
J’ai été informé de cette situation et j’ai demandé de prendre immédiatement les mesures qui s’imposent (...) Ces hommes sont là pour sauver des vies, pour être exemplaires. Cela entache la réputation de tout le corps des pompiers et c’est bien dommage.
Kléber Mesquida,pdt du Conseil départemental de l'Hérault
400 enquêtes en cours en France
Ces faux documents se multiplient depuis que le gouvernement a rendu la vaccination obligatoire pour nombre de professions, dont les personnels du secteur médico-social.
Selon Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, "quatre cents enquêtes ont été ouvertes pour démanteler des réseaux de faux pass sanitaires, dont plusieurs milliers ont été détectés en France par les forces de l'ordre".
Les peines encourues sont très lourdes : jusqu'à cinq ans de prison et 375.000 euros d'amende.