À Béziers, dans l'Hérault, les propriétaires de chiens qui n'ont pas de fichage ADN sont sanctionnés depuis le mois de décembre d'une amende de 38 €. Les crottes retrouvées au sol sont désormais analysées, et peuvent occasionner une amende de 122 €.
La phase de prévention est terminée pour les propriétaires de chiens dans la ville de Béziers, dans l'Hérault. Depuis le mois de décembre, s’ils n’ont pas de "pass ADN" pour leur animal, ils sont verbalisés d'une amende de 38 €.
Quand des déjections canines sont retrouvées dans la ville, des analyses sont faites dans un laboratoire. Si le propriétaire est identifié, il est soumis à une amende de 122 €.
Depuis le mois de juillet, les habitants pouvaient réaliser gratuitement la carte ADN de leur animal. Depuis le mois de septembre, il pouvait le faire pour 28 €.
Quatre-vingt amendes pour absence de pass
L'arrêté municipal a été pris le 12 mai dernier. Une mesure similaire avait été retoquée par le tribunal administratif de Montpellier en 2016.
Les verbalisations ont donc commencé depuis le mois de décembre. Quatre-vingts amendes ont été dressées pour absence de pass. Huit propriétaires ont également été retrouvés après la réalisation d'analyses. La mesure ne concerne en revanche pas les personnes qui n'habitent pas la commune.
"C'est un peu contraignant, il faut toujours avoir le papier sur soi. C'est la septième fois que je me fais contrôler, estime cette passante qui se promène avec son chien. Elle présente sa carte aux agents municipaux. Elle dit cependant trouver l'initiative "très bien" : "je n'ai rien à dire. On voit moins de crottes dans les rues".
"J'ai fait le prélèvement pour ma chienne. J’attends désormais la carte, exprime cette autre passante avec sa chienne de quatre mois. Je trouve que c'est efficace parce qu'on marche souvent dans les cacas des chiens, et c'est embêtant". Une mesure qu'elle juge efficace "en centre-ville". La mesure s'applique en effet dans un périmètre défini. "Là où j'habite, non, car il y a encore plein de crottes de chiens", décrit-elle.
Un nombre de déjections canines "divisé par deux" selon la mairie
Pour les policiers municipaux, "Le but, c'est que les gens fassent leur pass ADN", réagit Nadine Billecoq, qui effectue ce jour-là les contrôles. Si elle ne verbalise cette fois-ci pas une résidente qui dit avoir le pass dans son magasin à proximité, elle affirme retourner le vérifier sur place à la suite.
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"C’est une opération qui, à terme, s'équilibrera, et nous évitera de dépenser. Quand on a des gens qui ramassent les crottes de chiens, on les paie pour faire ça", affirme le maire Robert Ménard. L'édile estime par ailleurs avoir vu le nombre de déjections canines être "divisé par deux". "Avant, on ramassait environ 1500 crottes par mois, maintenant, c'est environ moitié moins".
1500 chiens bitterois ont désormais leur laisser passer.