À la Salvetat-sur-Agout, commune de l'Hérault, le gérant d'un camping tire la sonnette d'alarme quant à la gestion de l'accueil des camping-cars. Aujourd'hui interdits dans les campings, ils sont autorisés dans les aires de stationnement gratuites. Une incompréhension totale pour ce professionnel.
Avec le retour du soleil, difficile pour les adeptes du camping-car de résister à la tentation de vagabonder dans un périmètre de 100 km. Mais voilà que trouver un emplacement où s'installer est devenu un véritable casse-tête. Chaque commune est libre d'autoriser ou non l'ouverture des aires de camping-car.
Accueil impossible dans l'Hérault
Dans l'Hérault impossible pour les campings d'accueillir ces voyageurs. La préfecture a en effet maintenu la fermeture de ces sites. Pascal Marlot est le gérant d'un petit camping qui dispose d'une vingtaine d'emplacements à La Salvetat-sur-Agout. En cette période cruciale pour son activité, refuser des réservations est un crève-coeur :
C’est dommage, on a de la demande, ils sont totalement autonomes car ils n’ont pas besoin des sanitaires. Et pourtant on est obligés de refuser, ça fait mal au cœur de leur dire non.
Mais pourtant, à quelques pas de chez lui, les campings-caristes ont l'autorisation de stationner sur les aires mises à disposition gratuitement. Mais voilà que certaines sont vite surchargées, selon le gérant de ce camping :
Il y a beaucoup de camping-caristes qui ne veulent pas s’entasser avec les autres et venir au camping. C’est aberrant parce qu’ils sont les uns contre les autres sur les aires.
Des décisions floues dans le Tarn
À quelques kilomètres de là seulement, dans le département voisin du Tarn, c'est une tout autre situation à laquelle doit faire face le gérant d'un camping situé à Brassac.
Un jour ouvert, le lendemain fermé, c'est à n'y rien comprendre selon ce professionnel qui s'indigne de cette situation.
En effet, mardi 19 mai dernier, la préfecture du Tarn avait autorisé l'accueil des camping-cars dans son département par les campings. Mais finalement, samedi 25 mai, celle-ci se rétracte et ordonne l'expulsion des vacanciers présents sur le site.
Pourtant dans ce camping, le gérant a la possibilité de proposer aux voyageurs des emplacements de 100 m2. Les mesures sanitaires imposées par le gouvernement pourraient ainsi être respectées sans aucun problème. Mais pourtant... "C'est du grand n'importe quoi", s'indigne Richard Grand, le gérant.
En Occitanie, la colère monte dans les campings. Les professionnels espèrent une seule chose : que le gouvernement annonce cette semaine l'ouverture de leurs établissements pour début juin.