Emmanuelle Ménard bousculée volontairement et insultée à Béziers, l'individu interpellé après une plainte de l'ancienne députée

Les faits se sont déroulés ce samedi matin, sur les allées Paul Riquet à Béziers, lors de la brocante. Emmanuelle Ménard se promenait avec son mari, maire de Béziers, quand un homme l'a bousculé violemment en lui donnant un coup d'épaule puis il a proféré des insultes. L'individu a été arrêté par la police municipale.

L'incident a perturbé durant quelques minutes la tranquillité des allées Paul Riquet de Béziers.

Un coup d'épaule vengeur

Ce samedi matin, alors qu'Emmanuelle Ménard, ex-députée de l'Hérault, déambulait avec son époux dans les allées de la brocante, un homme qui arrivait face à elle l'a volontairement percutée.

J'ai vu cet homme se diriger vers moi assez énervé et d'un pas déterminé. Je me suis dit "il est bizarre". Et en me croisant, il m'a donné un grand coup d'épaule. Puis tout en continuant son chemin, il a crié "dégage !" d'un air surexcité et vengeur.

Emmanuelle Ménard, conseillère municipale de Béziers.

Une plainte déposée à la police municipale

L'élue devant cette attitude acrimonieuse et le fait que le geste était clairement volontaire et donc prémédité a porté plainte auprès de la police.

"J'ai mal à l'épaule mais ce n'est rien" a expliqué Emmanuelle Ménard. "On ne peut pas laisser passer ces comportements agressifs et cette violence gratuite. Il y a un minimum de respect même si l'on n’est pas d'accord avec moi".

En 2023, les violences et incivilités contre les élus et les maires ont continué à progresser. Près de 2.600 atteintes verbales ou physiques ont été enregistrées, soit 15% de plus qu'en 2022, année où la hausse avait dépassé les 30% d'augmentation.

Enfin, 69% des maires affirment avoir été victimes d'impolitesse ou d'agressivité en 2023, c'était 63% en 2022 et 53% en 2020.

Des peines renforcées en 2024

Le 21 mars 2024, une loi renforçant la sécurité et la protection des élus était votée. Elle a ajouté la qualité de titulaire d’un mandat électif public dans un des articles, pour aligner le régime des violences commises contre les élus sur celui des violences commises sur les membres des forces de l’ordre.

Par conséquent, les violences commises contre les titulaires d’un mandat électif public dans l’exercice ou du fait de leur fonction, quand cette qualité est apparente ou connue, sont réprimées de sept ans d’emprisonnement et de 100 000 € d’amende si elles ont entraîné une incapacité totale de travail pendant plus de huit jours, et de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende si elles ont entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à huit jours ou si elles n’ont pas entraîné d’incapacité de travail.

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