Des policiers municipaux suivaient une formation de tir, à Cers, dans l'Hérault. Leurs armes ont été volées dans la nuit du 11 au 12 juin. Pas de système d'alarme ni de caméra de surveillance pour sécuriser les lieux.
Le butin n'est pas gigantesque mais il pose question concernant les conditions de stockage des armes de policiers. Huit pistolets semi-automatiques ont été volés dans un stand de tir de l'Hérault, dans la nuit du 11 au 12 juin, selon une source policière.
Pas de caméra ni d'alarme
Ces armes étaient utilisées par des policiers municipaux. Des officiers qui suivaient une formation de tir de plusieurs jours au stand de Cers, où ils laissaient leur pistolet le soir, avant de rentrer chez eux.
Les armes se trouvaient bien dans une armoire forte mais les voleurs ont pu la forcer sans être inquiétés : l'association gérante du stand n'avait pas prévu de système d'alarme ou de vidéo surveillance pour protéger le matériel.
Pourtant "les règles de stockage des armes doivent être extrêmement sérieuses", commente Jean-Michel Weiss, secrétaire général du syndicat policier FA-FPT Gard-Hérault.
Des communes portent plainte
Une partie de la responsabilité revient aussi au Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), chargé de choisir le stand adéquat pour former ces policiers.
Cette nouvelle ne doit cependant pas trop inquiéter la population, relativise Jean-Michel Weiss. "Il n'y a pas besoin de ça pour que des armes soient en liberté", regrette-t-il, surpris que des voleurs aient pu prendre "tant de risques pour quelques pistolets" - qui se revendraient selon lui chacun 500 € neuf sur le marché noir.
Les communes qui emploient les policiers municipaux ont porté plainte. Elles devront leur acheter une nouvelle arme de service.