Il vendait illégalement des carcasses de voitures en Espagne, le gérant d'une casse automobile condamné à un an de prison et à une forte amende

Travail dissimulé, gestion illégale de déchets, atteintes à l'environnement, abus de biens sociaux, blanchiment... Le gérant d'une casse auto près de Béziers a été condamné par la justice. Une peine de prison assortie d'une forte amende et de la confiscation de ses biens immobiliers.

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Le 4 novembre 2024, le tribunal correctionnel de Béziers a condamné le gérant d'une casse automobile de Thézan-Lès-Béziers dans l'Hérault, à 12 mois d’emprisonnement aménagés en détention à domicile sous surveillance électronique, et à une amende de 15 000€. Peine assortie de la remise en état des lieux sous astreinte de 50 € par jour de retard. La justice lui a donné 18 mois pour nettoyer le site. 

160 000 € d'argent et de biens immobiliers confisqués

Le tribunal a également confisqué deux biens immobiliers estimés à 90 000 €, achetés grâce aux revenus tirés de l’exploitation illégale de cette casse automobile, et plus de 70 000 € provenant d’une société espagnole ayant acquis des épaves de véhicules.

Le 17 janvier 2024, à l’issue de quatre mois d’enquête, le site de casse d’automobile qu'il exploitait avait fait l'objet d'un arrêté préfectoral de fermeture, dans le cadre d’une opération COLDEN (Comité Opérationnel de Lutte contre la Délinquance Environnementale).

Plus d'une vingtaine de gendarmes

L'opération sous l'égide du parquet de Béziers et en coordination avec la sous-préfecture avait mobilisé plusieurs services d’investigation ou de contrôles avec, entre autres, 22 militaires de la compagnie de gendarmerie de Béziers, la cellule "travail illégal et fraude" du groupement de gendarmerie de l'Hérault et une équipe cynophile en recherches de billets.

Exportation de déchets vers l'Espagne

Le dirigeant de cette structure, âgé de 33 ans, avait été placé en garde à vue pour de nombreuses infractions parmi lesquelles, la gestion et les transferts illégaux de déchets, l'exploitation d’une installation classée pour la protection de l’environnement sans autorisation, l’exportation interdite de déchets. Il était en plus soupçonné de travail dissimulé, de blanchiment et de fraude fiscale. Outre l’exploitation illégale de la casse automobile ayant provoqué des atteintes à l’environnement, il avait reconnu avoir exporté illégalement des déchets vers l’Espagne, en vendant des carcasses et des pièces détachées de véhicules à des sociétés espagnoles de recyclage.

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