"Délinquance environnementale" : le patron de la casse automobile exportait illégalement des épaves de voitures vers l'Espagne

Le dirigeant d'une casse automobile de Thézan-Lès-Béziers a été arrêté à l'issue d'une opération de lutte contre la "délinquance environnementale", informe le parquet de Béziers. Près de 140 000 euros ont été saisis.

Le dirigeant d'une structure de casse automobile située à Thézan-Lès-Béziers (Hérault) a été placé, le 17 janvier dernier, en garde à vue par la gendarmerie de Béziers pour une série d'infractions, dont le blanchiment et la fraude fiscale, a informé mardi 6 février le parquet de Béziers.

L'homme de 33 ans est sous le coup d'une enquête, accusé "de gestion et transferts illégaux de déchets, d’exploitation d’une installation classée pour la protection de l’environnement sans autorisation, d’exportation interdite de déchets, de travail dissimulé, de blanchiment et de fraude fiscale", détaille Raphaël Balland, le procureur de la République de Béziers, dans un communiqué.

L'homme mis en cause a reconnu avoir exporté illégalement des déchets vers l’Espagne, en vendant des carcasses et pièces détachées de véhicules à des sociétés espagnoles, indique aussi le procureur. La casse automobile est sous le coup d’un arrêté préfectoral exigeant la cessation de toute activité.

140 000 euros de valeur saisis

Cette arrestation intervient à l'issue d'une enquête de quatre mois dirigée contre la "délinquance environnementale", indique le parquet. L'opération a mobilisé la cellule d'enquête sur le travail illégal et la fraude de la gendarmerie de l'Hérault, ainsi que 22 militaires de la compagnie de gendarmerie de Béziers.

Lors d'une perquisition sur le site de la casse automobile, deux tracteurs, une pelle mécanique et un charriot élévateur ont été saisis, pour une valeur de 69 000 euros, auxquels s'ajoute la saisie de 71 449 euros sur les comptes bancaires du mis en cause. Cet argent provenait d’une société espagnole ayant acheté des épaves de véhicules, rapporte le parquet.

"Les investigations se poursuivent afin de s’assurer de la caractérisation de toutes les infractions avant que le parquet décide des suites judiciaires", indique le procureur de la République.

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