"La cabanisation constitue un fléau" : 70 habitations illégales contrôlées sur des terrains inconstructibles

Une centaine de personnes habitent sur le site de la Vitarelle à Portiragnes, près de Béziers. Leurs habitations se tiennent sur des terres agricoles et naturelles, interdites à la construction. Une opération de contrôle y a été menée par le préfet de l'Hérault.

Caravanes, mobile-homes, chalets et autres habitations légères de loisirs : au total, 70 installations illégales se tiennent sur des terres agricoles et naturelles à la Vitarelle, à Portiragnes (Hérault). C'est ce qu'ont constaté les autorités lors de leur opération de contrôle menée ce mercredi 24 avril 2024.

"Marchands de sommeil"

Il se trouve que ces zones agricoles et naturelles à Portiragnes sur lesquelles se tiennent ces installations sont inconstructibles et exposées à un risque inondation.

Lors de son opération de contrôle, les forces de l'ordre ont constaté que "certains mobile-homes et caravanes sont loués à l’année à des familles précaires qui vivent ainsi dans des conditions relevant de l’habitat indigne", détaille le préfet dans un communiqué.

Il n’est pas acceptable que certaines personnes se considèrent au-delà des lois et ne respectent pas les règles de l’État de droit, et de surcroît se livrent à des pratiques dignes de marchands de sommeil.

François-Xavier Lauch - préfet de l’Hérault

Toujours selon la préfecture, il semblerait qu'environ 100 personnes vivent sur le site de la Vitarelle.

Lutter contre la cabanisation

L'opération, menée par la direction départementale des territoires et de la mer de l’Hérault (DDTM 34), la Gendarmerie nationale, la ville de Portiragnes et sa police municipale, s'inscrit dans le cadre de la lutte contre la cabanisation.

La cabanisation constitue un fléau dans ce département.

François-Xavier Lauch - préfet de l’Hérault

"Par conséquent, j’ai demandé à mes services de ne pas relâcher la pression de contrôle sur cette zone en particulier, ainsi qu’en d’autres points du département où les situations de cabanisation n’ont que trop duré", explique le préfet qui dénonce ces installations portant atteinte à l’environnement.

500 euros par jour

Des mesures ont donc été prises pour mettre les propriétaires des lieux face à leurs responsabilités. Les procès-verbaux dressés ont été "transmis aux services du procureur de la République près le tribunal judiciaire de Béziers".

Pour ce qui est des atteintes à l'urbanisme, les contrevenants encourent :

  • des amendes
  • des astreintes journalières pouvant aller jusqu’à 500€ par jour de retard dans la remise en état du terrain, l’expulsion des lieux et la démolition des ouvrages construits illégalement
  • des peines d'emprisonnement dans certains cas

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