Ce dimanche, la préfecture de l'Hérault a annoncé la fermeture de cinq centres commerciaux de plus de 20 000 m² dans le département, dont deux à ciel ouvert. Cette mesure, plus stricte que celle préconisée par le gouvernement, est remise en question par la direction du Polygone à Béziers.
Samedi soir, les fidèles du centre commercial biterrois ont tous reçu la même notification par SMS : "Etant à ciel ouvert, Polygone Béziers n'est pas concerné par les annonces gouvernementales du 29/01. Nous restons ouverts et nous vous acueillons dès demain à partir de 10 h !"
Pour la direction de l'établissement en effet, il n'y avait pas de raison de s'inquiéter : dans un communiqué diffusé samedi à l'issue d'une réunion avec des représentants de la filière du commerce, le ministère de l'Economie indique que "les zones commerciales, parcs d'activité et villages de marques où la circulation du public entre les commerces intervient en extérieur ne sont pas concernés" par la mesure. Le décret officiel, paru quelques heures plus tard, le confirme.
Pourtant, dans son arrêté publié ce dimanche, la préfecture de l'Hérault a décidé d'aller plus loin que les préconisations gouvernementales : sur les cinq sites héraultais dont elle a ordonné la fermeture, deux sont en plein air. Polygone Béziers en fait partie.
Recours auprès du tribunal administratif
Ce dimanche, le centre commercial a donc ouvert ses portes comme prévu : sa direction ne s'attendait pas à cette décision préfectorale mais a toutefois décidé de s'y conformer quelques heures plus tard.
"Suite à l'arrêté préfectoral de ce jour, les commerces du Polygone Béziers fermeront leurs portes à 17h00", est-il indiqué dans un communiqué.
Pour autant, l'établissement estime que cette mesure entre en contradition avec les directives du gouvernement. Les commerces et la direction du site ont donc annoncé qu'ils comptaient saisir le tribunal administratif de Montpellier via une procédure rapide pour "confirmer que Polygone Béziers, du fait de son architecture à ciel ouvert, n'entre pas dans le cadre du décret ministériel."
Ils comptent sur une issue judiciaire favorable pour rouvrir le centre commercial et reprendre l'activité au plus vite.