Parents d'élèves, enseignants et agriculteurs ont manifesté à la Salvetat-sur-Agout pour s'opposer au projet de suppression d'une classe de l'école primaire dans cette commune rurale de l'Hérault.
Unis pour sauver une classe de l'école primaire Maurice de Crozals. Parents d'élèves, élus et agriculteurs s'étaient donné rendez-vous, ce lundi 20 mars, devant l'école de la Salvetat-sur-Agout (Hérault) pour protester contre la suppression d'une classe de CM2 à la rentrée prochaine.
Triple niveau
14 des 74 élèves de l'école doivent rentrer en Sixième. Le rectorat envisage de supprimer une des quatre classes de CM2. Sur les trois classes au lieu de quatre, une sera à plusieurs niveaux allant du CE2 au CM1, ce qui risque d'impacter la qualité de l'enseignement selon les parents, tandis que les enseignants redoutent la dégradation de leurs conditions de travail.
Manifestation à l'unisson
Ils ont bruyamment manifesté ce lundi matin devant l'établissement. Les élèves ont brandi des pancartes sur lesquelles était écrit : "Ecole en danger, enfants de villages oubliés" ou bien, "les calculs ne sont pas les bons, nos enfants ne sont pas des chiffres" et "école supprimée enfants en danger".
Les élus du canton, arborant leur écharpe tricolore, étaient présents au pied de l'établissement. Les agriculteurs sont arrivés à bord de leurs tracteurs avec des brebis. Ils ont parqué les animaux devant l'école pour se faire entendre. Le maire demande au rectorat une convention pour la ruralité.
"C'est vrai que les effectifs ont baissé mais on demande de nous donner du temps comme le souhaite la convention de ruralité mise en place avec la communauté de communes et le Dazen du Tarn.
Francis CrosMaire de la Salvetat-sur-Agout
Elle comporte une période d'observation de deux ans supplémentaires pour les ouvertures et les fermetures de classes et pour voir réellement l'évolution des effectifs. Nous demandons que cette règle soit appliquée dans le Tarn, le soit sur l'Hérault", ajoute Francis Cros, le maire de la Salvetat-sur-Agout.
Elus, commerçants, artisans et tous les professionnels de la communauté de communes des Monts de Lacaune et de la Montagne du Haut Languedoc entre le Tarn et l'Hérault étaient sur place.
Un projet de fermeture avait déjà été envisagé en 2013. Mais une précédente mobilisation a payé. Dix ans plus tard, les parents d'élèves espèrent encore conserver cette classe. Ils envisagent d'autres actions si le projet de fermeture persiste.
Ecrit avec Lou-Ann Le Roux et Cédric Métairon.