Patrimoine : après un investissement colossal, les halles de Béziers rouvrent leurs portes au public

Près de vingt millions d'euros ont été nécessaires pour rénover les halles de Béziers, dans l'Hérault. Des travaux que le bâtiment attendait depuis 1987 et qui ont ravi les Biterrois à l'occasion d'un week-end festif pour l'inauguration.

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Les fêtes de fin d'année approchent, et les Biterrois pourront faire leurs courses dans des Halles totalement rénovées. Inauguré en grande pompe, autour d'un week-end de fête, l'édifice, créé en 1891, a profité de dix mois de travaux pour se refaire santé et beauté.

20 millions d'euros de travaux et un gestionnaire privé

Vingt millions d'euros ont été investis par la ville de Béziers, pour des travaux de rénovation dont le bâtiment n'avait pas profité depuis 1987. Toujours propriétaire des lieux, la mairie en a laissé la gestion à la société basque Biltoki, déjà à la tête de dix établissements en France.

Au moment de l'inauguration, les Biterrois installés savourent ce renouveau : "c'est extraordinaire. Par rapport à ce que l'on a connu il y a quelque temps, c'est formidable", savoure un client, à l'heure de l'apéritif. "On est arrivés dans les premiers, donc on s'est vite installé. On s'installe et on commande après", sourit un homme attablé à l'espace restauration, au centre des Halles.

Ici, les clients peuvent s'installer avec leur plat, après l'avoir choisi dans l'un des nombreux restaurants. Un espace pensé pour faire de ces halles un lieu de vie, où l'on vient faire ses courses, mais aussi boire un verre ou dîner. Autrefois cantonné aux horaires en journée, les halles seront ouvertes au public jusqu'à 23h les soirs en semaine.

Seuls sept anciens étaliers sont restés

Ce changement de philosophie avait inquiété bon nombre d'étaliers, avant le démarrage des travaux. Seuls sept anciens ont regagné les lieux sur les 25 commerces disponibles. En décembre dernier, Daniel Claverie, un boucher historique des halles de Béziers avait évoqué ses doutes à France 3 Occitanie : "il y a des loyers qui vont tripler. Moi, j'ai des ateliers en bas, ils vont tout détruire. Ils veulent aussi réduire les espaces de vente, regrettait-il à l'époque... Moi, je ne vois pas comment on peut tripler le chiffre d’affaires en réduisant la surface des boutiques. Trop de choses sont floues". Proche de la retraite, il n'est pas reparti dans l'aventure à la sauce Biltoki. 

 

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