Procès des agents de sécurité du village naturiste du Cap d'Agde jugés pour violence : prison requise, le jugement mis en délibéré

Vendredi 4 octobre, le tribunal correctionnel de Béziers (Hérault) jugeait quatre agents de sécurité du village naturiste du Cap d'Agde (Hérault), accusés de violences en réunion, et d'insultes racistes et homophobes. Le procureur de la République a requis 30 mois de prison avec mandat de dépôt pour le principal suspect, à la suite de débats confus.

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Quatre hommes ont comparu vendredi 4 octobre devant le tribunal de Béziers (Hérault), pour différentes scènes de violence au milieu de l'année 2023. Ces agents de sécurité du village naturiste d'Agde auraient molesté plusieurs victimes, dont une sur fonds de racisme et d'homophobie. 

Les accusés nient presque tout

Déjà reportée à deux reprises, l'audience s'est bien tenue pendant près de 8 heures. Les dossiers ont été abordés les uns après les autres avec en toile de fond, un "système". La présidente du tribunal a notamment concédé avoir "rarement vu un dossier avec autant de peurs, et craintes de représailles des victimes et témoins".

Premier volet : celui de Marcos, roué de coups, lourdement blessé à la jambe et traité de "sale négro". Pendant les débats, il revient parfois sur ses déclarations et le déroulé des faits. Les trois accusés, Massimo M., Lorenzo R. et Jean-Luc B., nient toute implication et violence, tout en se contredisant dans leurs propos. 

Le deuxième dossier le plus lourd concerne une victime qui a subi les coups de Massimo. M. Ce dernier reconnaît les faits, tente de les minimiser, malgré les photos diffusées à l'audience où le visage de la victime est tuméfié. "C'était violent, ça a duré 15 minutes" raconte l'homme - présent à l'audience - à un journaliste de France 3 Occitanie.

Menaces et tentatives de subornation

Il liste ses blessures, "traumatisme crânien, cloison nasale défoncée, plancher orbitale fracturé", et concède n'avoir jamais pensé "à prendre une arme sur le coin de la tête", et à ce qu'on le menace de "buter sa famille".

C'est l'autre élément troublant de ce procès : des menaces et tentatives de subornation de témoins qui auraient été perpétrées. Des écoutes téléphoniques évoqueraient des échanges de faux témoignages ou des tentatives d'achats de victimes pour qu'elles retirent leurs plaintes. 

Délibéré le 25 octobre

La procureure de la République a requis une peine de 30 mois de prison dont 6 mois de sursis probatoire à l'encontre du principal accusé, Massimo. M. Elle demande également un mandat de dépôt.

"Le dossier a été instruit avec beaucoup d'impartialité par le tribunal" lance Maître Luc Abratkiewicz, avocat de Massimo. M, à l'issue des débats. "Madame le procureur est venue ce matin demander une peine et elle l'a demandé à la fin des débats alors que des éléments se sont retournés contre l'accusation" estime-t-il. 

Il "conteste une partie des faits", parlant d'une "enquête incomplète" et d'un manque de preuves pour certains faits. La décision a été mise en délibéré au 25 octobre.

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