La défaite d'Elie Aboud, dauphin désigné de Raymond Couderc, dimanche à Béziers, est en fait un désaveu cinglant pour la politique du maire UMP sortant. L'homme accuse le coup, le politique promet une opposition sans faille à l'équipe de Robert Ménard.
24 heures après la défaite de l'UMP à Béziers, Raymond Couderc, le maire sortant qui ne se représentait pas, analyse la situation.
Pour lui, la liste Ménard "a surfé sur le populiste, la démagogie et le mensonge". Il avoue franchement, "j'ai raté quelque chose, c'est le contact avec les décideurs locaux qui n'ont pas eu assez d'explications sur notre politique".
"Voilà 19 ans perdus par le faute d'un aventurier (ndlr : Robert Ménard), qui ne se rend pas compte véritablement, (...) avec une idéologie opposée à la mienne (...) d'exclusion et de haine".
Raymond Couderc promet une opposition à Robert Ménard à l'agglomération, qu'il ne veut pas "gagner par la peste brune. J'y mettrais tout mon poids et toute mon action".
Elie Aboud, candidat UMP battu à Béziers, est déçu mais respectueux du choix des électeurs. Il assume la responsabilité de la défaite. "Je vais travailler pour ma ville et pour les Biterrois (...) il est là mon combat aujourd'hui".
24 heures après la victoire de Robert Ménard
On plie, on jette, on ferme et on repart : à la permanence d'Elie Aboud, après une soirée électorale cauchemardesque, l'heure est au réveil.
Invisible jusqu'à ce lundi matin, le candidat malheureux de l'UMP siège désormais dans l'opposition. Un rôle nouveau, pour l'ancien premier adjoint au maire sortant. Après 18 ans, Béziers s'émancipe de Raymond Couderc, au bilan très critiqué. Il part amer.
L'apparentement au Front National, le vainqueur, Robert Ménard l'a toujours récusé.
Un positionnement qui lui sera utile dans la bataille pour la présidence de l'agglomération, désormais engagée. L'opposition s'est jurée de la conserver.
Les résultats du 2e tour à Béziers.