Robert Ménard, soutenu par le Front national, a été élu formellement maire de Béziers, vendredi soir, lors du premier conseil municipal qui s'est tenu au Palais des congrès, devant plus de 500 spectateurs. Il obtient 37 voix sur 49 conseillers.
Le journaliste Robert Ménard, 60 ans, a pris la succession du sénateur UMP Raymond Couderc, lequel a exercé trois mandats et était septième sur la liste d'Elie Aboud battu lors du scrutin.
Sans surprise, Robert Ménard, a recueilli 37 suffrages, soit sa voix plus celles de ses 36 colistiers sur les 49 conseillers municipaux.
Il y a eu 12 bulletins nuls ou blancs, les huit élus UMP et les quatre du PS-FG votant blanc.
La liste de M. Ménard "Choisir Béziers" avait obtenu, dimanche, au second tour des municipales, 46,99% des voix devant l'UMP Elie Aboud 34,63% et Jea-Michel Du Plaa 18,38%, lequel avait fusionné avec le Front de Gauche et en conséquence refusé de se désister malgré l'insistance de Solférino.
"Ce n'est pas de gaîté de coeur que je procède à l'installation de ce conseil", a répété sous les huées M. Couquet, doyen de l'assemblée chargé de procéder à l'élection, avant d'inviter M. Ménard à "se désolidariser du FN".
"Je vais demander à mes confrères de me laisser voir le public", a dit Robert Ménard, dès son élection, avant de faire élire 14 adjoints en se montrant très attaché à respecter la réglementation.
7 hommes et 7 femmes, parmi lesquels notamment un membre du Front national, un du mouvement Rassemblement Bleu Marine mais aussi un de Debout la République.
- Annie Schmitt, ex-UMP, est élue première adjointe en charge des finances, elle était dans la municipalité Couderc UMP, adjointe aux finances.
- Odette Dorier, FN, est élue 9e adjointe en charge de l'écologie, de l'urbanisme et la voirie.
- Luc Zénon, Debout la République, est élu 12e adjoint en charge des marchés publics et des achats.
- Pascale Laugé, Rassemblement Bleu Marine, est élue 13e adjointe en charge des transport et de la propreté.
"Nous avons l'esprit biterrois, celui d'avancer en mêlée, celui d'être collectif", a lancé M. Ménard, soulignant qu'il veut protéger socialement et en termes de sécurité. "Le pouvoir local a le devoir est se substituer lorsque l'absence de l'état se fait cruel", a dit M. Ménard, pour qui "six ans passent vite" et qui veut "donner tout au présent".
Accusé d'être un candidat du FN par ses adversaires, M. Ménard a ensuite appelé "à l'union" et ses adversaires à ne pas lui faire de procès d'intention.
"Béziers a besoin d'union et pas de guerre civile", a-t-il affirmé, assurant vouloir donner à l'opposition "tout ce dont elle a besoin pour remplir sa mission" et en retour attendre d'elle "une loyauté démocratique" et "une opposition constructive".
Le prochain rendez-vous important est fixé au 17 avril avec l'élection de la présidence de l'agglomération, dont l'UMP et le PS veulent priver Robert Ménard qui ne dispose pour l'instant que de 22 conseillers, sur un total de 65.