Le maire de Béziers n'aime pas que l'on revienne sur les deux campagnes d'affichages commandées récemment. " Vous répétez comme des perroquets les journalistes ce que d'autres journalistes répètent". Robert Ménard, ancien journaliste, était l'invité de Léa Salamé ce matin sur Inter.
"C'est ça la marque Ménard, les campagnes de communication ?" demande Léa Salamé sur l'antenne de France Inter un peu avant 8 h 00.La remarque irrite aussitôt la maire de Béziers élu avec les voix du FN : "Vous répétez comme des perroquets les journalistes ce que d'autres journalistes répètent" "J'ai pris deux mesures dont vous ne parlez jamais. Je suis un des rares maires à avoir baisser les impôts...je suis le seul de France à avoir créé une mutuelle pour les gens pauvres."
Il était question des affiches concernant la police municipale armée montrant un pistolet nouvel ami des Biterrois et la propriétaire des Galeries Lafayette caricaturée après l'annonce de la fermeture du magasin du centre-ville."C'est juste un portrait" précise Robert Ménard.
Le maire de Béziers glisse qu'il rencontre ce soir à 17 h 00 le responsable des galeries qui "a compris que l'on ne pouvait pas faire n'importe quoi en France".Mais ne répond pas vraiment à la question sur la méthode de la campagne d'affichage.
Une chance pour le FN de tourner la page
Robert Ménard, maire de Béziers qui dit "partager à 80%" ses idées avec le FN, voit "une chance" pour ce parti dans la rupture entre son fondateur Jean-Marie Le Pen et sa présidente Marine Le Pen.
Toujours sur France Inter, celui qui souligne avoir été élu avec le soutien du Front mais ne pas y appartenir pas plus qu'au Rassemblement Bleu marine, a tranché: "Je ne vois pas les gens en PACA voter pour Jean-Marie Le Pen", qui veut s'y présenter aux régionales en décembre.
Il "n'a pas l'excuse d'un vieil homme qui dirait des choses qu'il ne comprend pas", a commenté l'ancien responsable de Reporters sans frontières à propos des déclarations du président d'honneur du FN dans Rivarol.
Ménard voit "une chance pour le FN, l'occasion pour lui de rompre définitivement avec un certain nombre de gens et pour Marine Le Pen, qui incarne autre chose que son père, l'occasion de tourner définitivement une page".
Il y a eu "des gens exclus du FN pour des propos infiniment moins graves que cela", mais "c'est au Front national de le régler", a ajouté Robert Ménard. Mais "'j imagine mal que Jean-Marie Le Pen puisse rester dans un parti dont il est aujourd'hui le pire ennemi".
"Défendre le Pétainisme aujourd'hui", c'est "une insulte à l'Histoire de la France".
"Je connais beaucoup de gens au Parti communiste nostalgique de l'URSS et du stalinisme",
a poursuivi Robert Ménard, faut-il pour autant "réduire le PC au stalinisme? Non".
"Réduire le FN aux eaux brunes - il ne manquait plus que la bête immonde - c'est
stupide", selon l'élu de l'Hérault.
Réécoutez l'interview de Robert Ménard sur France Inter ce 9 avril
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