L'homme est accusé d'avoir battu, entassé et forcé à la reproduction des chiens qu'il hébergeait dans des conditions d'hygiène indignes au sein de son refuge pour animaux à Béziers, dans l'Hérault. Ce sont des membres d'une association animaliste qui ont tiré la sonnette d'alarme en novembre dernier.
Ce mardi 30 janvier 2024, le dirigeant de l’Arche de Noël, un refuge associatif pour animaux ouvert depuis 1982, a été de nouveau placé en garde à vue au commissariat de Béziers dans l'Hérault, selon les informations du parquet.
En novembre dernier, l'affaire avait conduit à la saturation des locaux de la SPA (Société protectrice des animaux) de Montpellier, qui avait dû accueillir en urgence une quarantaine de chiens évacués de l'Arche de Noël en raison de maltraitances, selon One Voice. Des membres de l'association animaliste, infiltrés au sein du refuge, avaient pu tourner des vidéos sur place.
1/2 Pendant 5 mois, @onevoiceanimal a enquêté au sein de l’Arche de Noël à Béziers, un «refuge» créé en 1982. Si un refuge a normalement pour but de recueillir les animaux abandonnés ou venant de fourrière afin de leur trouver une nouvelle famille, celui-ci a une autre vocation : pic.twitter.com/uI5X265xl7
— One Voice (@onevoiceanimal) November 19, 2023
Un procès en mai 2024
Devant les policiers, le président du refuge a contesté avoir exercé une activité d'éleveur et avoir maltraité les animaux hébergés au sein de l'association qu'il préside. Son procès est prévu le 27 mai prochain, à 14h, devant le tribunal correctionnel de Béziers. D’ici là, il a interdiction d’exercer les activités d’éleveur et de refuge pour animaux.
Il comparaîtra notamment pour vente non déclarée de chiens, abandon d’animaux domestiques ou tenus en captivité, ou encore absence de soins et de conditions d'hébergement adéquats. Des faits qui s'étaleraient entre novembre 2022 et novembre 2023. Le dirigeant encourt jusqu'à trois ans de prison et 150 000 € d’amende, outre des peines d’interdictions professionnelles et de détention d’animaux.