Depuis plusieurs années, les heures de nuit des postiers de Béziers n'étaient pas entièrement rémunérées. Après un bras de fer entamé avec la direction en mai, puis une grève éclair la semaine dernière, La Poste concède au rattrapage de ses impayés à partir de 2011.
Entamé à l'approche de Noël, le mouvement de grève a fait plier la direction de la Poste. Des salariés de la plateforme de distribution de Béziers-Vendres ont cessé le travail, jeudi 23 novembre.
En cause ? Des heures de nuits impayées et des points de pénibilité non distribués par leur employeur pendant plusieurs années, depuis plus de vingt ans pour les plus anciens des salariés. Les postiers étaient précisément rémunérés 34,01 heures au lieu de 35 chaque semaine.
Gênée par la mise à l'arrêt d'une usine à l'approche des fêtes de fin d'année, La Poste a en grande partie accepté les revendications des grévistes. Dès vendredi, la direction concède le rattrapage du manque à gagner à partir de 2011. Le préavis de grève est levé dans la foulée.
"De longues négociations infructueuses"
Depuis le mois de mai 2023 et la découverte de ces impayés, La Poste campait sur ses positions et ne voulait rattraper que les heures de nuit effectuées depuis 2020, invoquant une prescription des impayés pour les années précédentes.
Après "de longues négociations infructueuses" déplorées dans un communiqué de Sud Solidaires, le syndicat et les postiers derrière lui, se félicitent finalement de l'accord passé avec la direction.
Une petite partie de salariés - ceux qui travaillaient de nuit avant 2011 - ne récupérera pas tout l'argent dû. Ils ont préféré jouer collectif en acceptant, eux aussi, les concessions de la direction vendredi.
