"T'es le prochain" : le lycéen ayant menacé de mort son professeur va faire l'objet d'une procédure judiciaire

Placé en garde à vue à Béziers deux nuits d'affilée, le jeune homme de 17 ans a maintenu que les menaces diffusées sur son compte Snapchat n'étaient qu'une "plaisanterie". Il devra passer devant un juge des enfants en décembre prochain.

Après avoir passé deux nuits en garde à vue, le jeune homme de 17 ans ayant proféré des menaces à son professeur a été déféré devant le parquet de Béziers ce mercredi 18 octobre 2023. Le mineur, scolarisé au lycée Marc Bloch de Sérignan (Hérault) doit être présenté devant une juge des enfants "pour suivre une procédure judiciaire en deux étapes", comme indiqué par le procureur de Béziers, Raphaël Balland, dans un communiqué.

Le lycéen n'ayant aucun antécédent judiciaire devra réaliser une audience de culpabilité le 14 décembre 2023, au cours de laquelle le juge des enfants décidera s'il est coupable de "délit de menace de mort proférée par écrit envers son professeur." En cas de culpabilité, une audience sera fixée dans les six mois suivants.

"C'était stupide"

En attendant le 14 décembre, "la juge des enfants a ordonné la mise en œuvre d'une mesure judiciaire éducative provisoire confiée à la PJJ (Direction de la Protection judiciaire de la jeunesse)", mentionne Raphaël Balland. Le jeune homme a également interdiction d'approcher son lycée. Il encourt une peine maximale de cinq ans de prison, ainsi qu'une confiscation de son téléphone.

Le procureur de Béziers indique également que : "tout au long de ses auditions, le mineur a maintenu qu'il s'agissait d'une plaisanterie, tout en admettant que c'était stupide. Parallèlement, il a tenu des propos de soutien à la cause palestinienne, tout en affirmant son attachement à la religion musulmane qu'il pratique assidûment."

Un message sur Snapchat

Pour rappel ce dimanche 15 octobre 2023, le lycéen de 17 ans avait diffusé un message à l'encontre de l'un de ses professeurs sur son compte Snapchat, indiquant "t'es le prochain", accompagné de trois émoticônes représentant des armes. Appréhendé par la gendarmerie de Béziers à 12 h 45 le lendemain, il avait immédiatement été placé en garde à vue pour "menace de mort par écrit contre une personne chargée d'une mission de service public."

Quelques jours auparavant, il avait fait l'objet d'une sanction disciplinaire pour avoir inscrit la mention "Al Qaïda" sur son cahier de correspondance à la place du numéro de sa classe.

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