Jeudi 22 décembre 2022, le tribunal correctionnel de Béziers a condamné une agathoise récidiviste à deux ans d'emprisonnement. Son sursis probatoire de trois mois prononcé lors d'une précédente condamnation, a également été révoqué.
Ce 22 décembre 2022, le tribunal correctionnel de Béziers a condamné en comparution immédiate une agathoise de 35 ans à deux ans d'emprisonnement, avec maintien en détention, ainsi qu'à la révocation d'un sursis probatoire de trois mois dont elle avait écopé dans le cadre d'une précédente condamnation, apprend-t-on dans un communiqué du Procureur de la République.
Elle a été reconnue coupable d'avoir mis en place depuis le début de l'année 2022 à Agde un trafic de résine de cannabis et de cocaïne. La prévenue se livrait aussi à la vente illégale de tabac. Le tribunal lui a interdit de séjourner à Agde pendant un an à l'issue de son incarcération et elle devra verser à la fédération départementale des buralistes de l'Hérault la somme de 2076 euros au titre des dommages-intérêts.
Un trafic organisé à Agde depuis presque un an
Le 27 novembre dernier, des policiers de la BAC d'Agde avaient contrôlé deux jeunes gens en possession chacun d'une barrette de cannabis. Ces derniers leur ont donné des éléments qui ont permis d'identifier et d'interpeller deux jours plus tard la suspecte.
Lors des perquisitions, précise Raphaël Ballan, le procureur de la République de Béziers, les enquêteurs ont découvert "deux pochons de cocaïne, une savonnette de 90 grammes de résine de cannabis, 20 sachets conditionnés prêts à la vente contenant un total de 29 g de résine de cannabis, du matériel de conditionnement ainsi que neuf cartouches de cigarettes de contrebande et plus de 650 euros".
L'audition d’autres consommateurs ont permis de mettre au jour l'existence d'un trafic mis en place dans son domicile du centre historique d'Agde depuis le début de l'année 2022.
Déjà condamnée à quatre reprises
Présentée au parquet de Béziers le 2 décembre, la jeune femme avait été placée en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention puis par le tribunal correctionnel qui avait renvoyé le procès afin d'obtenir une expertise psychiatrique. Celle-ci a conclu "à une altération du discernement en raison d'un retard mental léger, d'une immaturité affective significative et d'un état dépressif chronique".
Selon le procureur, "tant en garde à vue que devant le tribunal correctionnel, elle avait tenté de minimiser l'importance du trafic, affirmant notamment n’avoir vendu des stupéfiants que pendant deux ou trois mois et jamais de la cocaïne".
La trafiquante avait déjà été condamnée à quatre reprises, notamment en 2021 pour des faits de même nature.