À Cazouls-lès-Béziers, les gens du voyage ont quitté le stade de l’Enclos. Après une semaine de stationnement de plus de 300 caravanes et véhicules et 1 200 personnes environ, l’heure est aux constatations et aux réparations. Ce lundi, le maire accompagné d'un huissier est venu estimer les dégâts. Plus de 100 000 euros.
En colère et dépité, Philippe Vidal constate l’ampleur des dégâts. "Et voilà, tout est défoncé. La pelouse ruinée... !", se désole le maire de Cazouls-lès-Béziers, commune de l'Hérault d'un peu plus de 5 000 habitants.
Ce matin du lundi 31 juillet 2023, il découvre le terrain de rugby de la commune après le passage des gens du voyage. Il ressemble presque à un terrain de cross. Au total 300 caravanes, véhicules et 1 200 personnes ont campé là durant 8 jours.
Ils ont circulé et stationné avec des véhicules lourds partout sur le stade. Maintenant, il y a des ornières partout. Il va falloir décaper les terrains, les niveler, refaire la pelouse sinon il y a un danger de se blesser ou se casser un membre pour les gens qui joueront ici.
Philippe Vidal, maire de Cazouls-lès-Béziers
À côté, le terrain de foot venait tout juste d’être refait. Mais aujourd’hui, même spectacle de désolation, la pelouse est impraticable. Avant la reprise de la saison, c’est un coup dur pour les sportifs.
"On commence ce soir la préparation. Nous aurions dû nous entraîner sur ce terrain mais c'est impossible. Il n'est plus en état. On va devoir aller à Maraussan ou Maureilhan", constate Sébastien Sahuquet, directeur du club de foot ESCMM.
"Clôtures découpées, terrains de foot et de rugby détruits"
Le 23 juillet dernier, vers 16h, près de 300 véhicules de gens du voyage, dont de nombreuses caravanes, se sont installés illégalement sur le site du stade de l'Enclos, en plus du parking adjacent.
Une petite ville de 5 000 personnes. Des "envahisseurs" pour le maire qui sont restés sur place durant une semaine.
L'élu, qui a porté plainte, outre la destruction des pelouses du stade évoque des "branchements pirates, la clôture découpée, des poteaux et portails abattus à la disqueuse et des ordures laissées sur le site".
Une loi pour punir ces infractions
Face à cette situation, qui se répète tous les ans dans de nombreuses communes d'Occitanie, le maire en appelle aux pouvoirs publics. Il souhaite une loi pour punir les auteurs de ces dégradations.
S'ils étaient responsables financièrement des dégâts qu'ils font, ils ne le feraient pas. Ils ne le feraient pas ! Là, ils rentrent, ils cassent mais c'est facile de saisir un bien. Il suffit de vouloir y mettre les moyens et cela se fait.
Philippe Vidal
D'après le maire de Cazouls-lès-Béziers, il faudra compter six mois de travaux et 100 000 euros pour remettre les terrains de sport et le stade en l’état.