Les traces de la terrible inondation de Villeneuve-lès-Béziers le 23 octobre dernier sont toujours bien présentes dans la commune, un mois après. Le nettoyage est toujours en cours dans certaines maisons, et les assurances se font attendre.
Depuis un mois, François vit au milieu du désordre et de l’humidité. Le 23 octobre dernier, des pluies torrentielles se sont abattues sur Villeneuve-lès-Béziers, transformant la commune en une vaste étendue d’eau boueuse.
L’eau est montée jusqu’à 40 centimètres dans sa maison. Aujourd’hui, il se sent complètement dépassé par l’ampleur du désastre.
L’inventaire et les démarches auprès des assurances sont loin d’être terminées.Je me reconnais plus, ici. Je ne peux même pas la vendre, elle ne vaut plus rien, c’est terrible.
- François Gentilini, sinistré
On ne nous a pas dit de combien on serait indemnisé encore. Il faut encore faire une liste de tout ce qui est perdu, avec les devis…
- Marylène Appert-Collin, belle soeur d'un sinistré
Des techniciens mandatés par l’assurance interviennent encore dans les maisons pour nettoyer.
Il est tombé l’équivalent de trois mois de précipitations sur la commune. Jean-Paul vient chaque jour aérer sa maison. Il est hébergé depuis un mois chez de la famille, et attend toujours des nouvelles des assurances.On va continuer dans toutes les maisons aux alentours. Les assurances sont un peu longues, donc on intervient un, deux parfois trois mois après.
- Steeve Lavaleix, chef de chantier
Quand on habite plus chez nous, ça fait long. On attend, on ne sait pas quoi faire de plus. Parce que tant qu’on a pas de rapport, on peut pas commander la nouvelle cuisine, ou les meubles à remplacer…
- Jean-Paul Girard, sinistré
Dans ce garage, une cinquantaine de voitures ont été noyées. Depuis 15 jours, l’activité reprend péniblement, avec les moyens du bord.
Il faudra encore du temps pour que Villeneuve-lès-Béziers ce remette de cet épisode catastrophique.On va essayer de les sauver, mais ça va être compliqué quand même. On a redoublé d’énergie, parce que de toute façon on arrivera à redémarrer notre activité que par notre travail. On a eu aucune aide des collectivités ni eu le droit à la couverture des assurances.
- Pascal Mathurin, chef d'atelier bénévole d'un garage solidaire