Trois mineurs de 13, 15 et 17 ans ont été interpellés pour des violences urbaines dans l'Hérault. Ils seront bientôt jugés à Béziers par le tribunal des enfants.
Ils sont jeunes. Très jeunes. Entre 13 et 17 ans. À la suite de leur interpellation dans le cadre des violences urbaines, trois mineurs ont été déférés devant le parquet de Béziers le dimanche 2 juillet 2023 dans le cadre de trois procédures différentes.
Ils seront jugés par le tribunal pour enfants de Béziers le 30 août 2023, mais dans l'attente, le juge des enfants a immédiatement ordonné des mesures à leur encontre d’interdiction de participer aux manifestations de voie publique et d'interdiction de quitter leur domicile entre 22 heures et 6 heures du matin.
Un message demandant "à ne pas venir les mains vides"
Un garçon de 13 ans a été placé en garde à vue par la brigade de gendarmerie de Pézenas. Il avait diffusé via un réseau social un message appelant à se rassembler dans la soirée du samedi 1er juillet devant la gendarmerie de Pézenas tout en demandant à « ne pas venir les mains vides ».
Un délit de provocation directe à un attroupement armé. "Non suivie d’effet, et manifestée par tout moyen de transmission de l'écrit, de la parole ou de l'image, cette infraction est punie d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende, une peine divisée par deux pour les mineurs de moins de 16 ans", précise Rapahaël Balland, procureur de Béziers.
Pavés
Un garçon de 15 ans a été placé en garde à vue dans la nuit du 30 juin au 1er juillet au commissariat de Béziers pour avoir participé à un regroupement de quelques individus dont certains projetaient des pavés en direction des forces de l'ordre, sans qu'il soit possible d'en identifier précisément les auteurs.
Le parquet de Béziers l’a poursuivi du chef de participation à un groupement en vue de la préparation de violences volontaires contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens. Il encourt six mois de prison et 7500 euros d'amende.
Identifié grâce à des vidéos
Un jeune homme de 17 ans a été poursuivi des chefs de ce même délit de participation à un groupement, ainsi que de violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique, avec arme, et en réunion.
Malgré sa négation des faits au cours de sa garde à vue au commissariat de Béziers, il avait été prouvé, notamment grâce à des vidéos, qu'il avait envoyé des cailloux en direction des forces de l'ordre, sans parvenir à les atteindre. Placé sous contrôle judiciaire, il encourt une peine de 10 ans d'emprisonnement et 150 000 € d'amende.
Avant leur interpellation, ces trois mineurs étaient inconnus des services de justice.