"Vivre seul perturbe l'animal" : les gendarmes saisissent un ouistiti détenu illégalement depuis 3 ans, un couple convoqué devant la justice

Les gendarmes de l'Hérault et les enquêteurs de l'OFB (Office français de la biodiversité) ont secouru un ouistiti, ce mardi 21 mai. Le petit singe était détenu dans un appartement depuis trois ans par un couple. Une enquête est en cours.

C'est un petit primate qui a été retrouvé par les gendarmes de Valras-Plage et les enquêteurs de l'Office français de la biodiversité (OFB), ce mardi 21 mai dans le logement d'un couple à Sérignan.

Détention illégale

C'est l'association "30 millions d'amis" qui a dénoncé une situation de maltraitance animale courant mars 2024, indiquant que "des locataires d'un appartement à Sérignan détiendraient illégalement un singe à leur domicile".

Après avoir mené une enquête, les gendarmes de Valras-Plage et deux enquêteurs de l'OFB de Grabels se sont rendus au domicile du couple. Sur place, ils ont découvert un ouistiti à pinceaux blancs.

Espèce protégée

Le ouistiti à pinceaux blancs est une espèce protégée par la convention de Washington et "considérée comme dangereuse par rapport au risque sanitaire", expliquent les forces de l'ordre sur leurs réseaux sociaux.

En effet, "génétiquement proche de l'homme, le singe peut être porteur d'un virus mortel pour les humains", détaille l'OFB au micro de France 3 Occitanie.

Chaque fois qu'il a été question de cette espèce en Occitanie, le dossier était toujours associé à une affaire de trafic de stupéfiants. "La valeur marchande maximale est de 4000€", précisent les gendarmes héraultais. "Mais ce n'est pas le cas dans ce dossier", explique l'OFB.

Bien-être animal

Au-delà de la question sanitaire pour les humains, c'est l'aspect du bien-être animal qui inquiète l'Office Français de la Biodiversité dans ce dossier.

Les primates sont des animaux sociaux. Alors vivre seul perturbe l'animal d'un point de vue psychologique, il va donc avoir besoin par exemple de repérer un mâle dominant dans la famille.

Laurent Retiere - OFB

Enquête ouverte

Immédiatement, une enquête a été ouverte. Le couple a été convoqué par la justice. La peine maximale encourue, s'il y a une question de trafic de cette espèce, est de trois ans de prison et 150 000 euros d'amende.

De son côté, l'animal a été confié au zoo du Lunaret de Montpellier. Des vérifications sanitaires sont en cours afin de s'assurer que l'animal n'est pas porteur de maladie. "On pourra ensuite lui trouver une structure pour l'intégrer à un groupe de ses congénères", explique l'enquêteur de l'OFB.

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