Elevage : des moutons dévorés dans un troupeau, la piste du loup écartée, l'indemnisation refusée à l'éleveur

Chien errant, charognard ou chacal doré, si la piste du loup a été écartée, l'animal qui a décimé le troupeau d'ovins d'un éleveur de l'Hérault, en mars 2024, n'a toujours pas été identifié.

Dans le troupeau de Yannick Poras, viticulteur à l'est de l'Hérault, six moutons sur 27, dont la plupart étaient des agneaux, ont été dévorés courant mars 2024. Depuis, impossible de savoir quel animal est l'auteur de ce carnage.

Écopâturage

Le troupeau d'ovins se tenait dans un enclos d'1,5 hectares, composé de vignes et d'oliviers. Fonctionnant depuis quelques années sur le modèle de l'écopâturage, le viticulteur plaçait ses moutons à cet endroit pour entretenir les lieux.

Cette attaque non identifiée remet en question ce mode de pratique sur son terrain, "j'ai galéré à trouver un système fiable pour entretenir la filière en bio", explique-t-il à France 3 Occitanie.

Piste du loup écartée

Jeudi 2 mai 2024, l'agriculteur a reçu un courrier de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), expliquant que, d'après les analyses réalisées, la piste du loup était écartée.

"Les diamètres de toutes ces perforations sont inférieurs à 3 mm et les trachées ne sont ni broyées, ni perforées, ce qui n'est pas caractéristique d'un loup sur cette catégorie d'animal", indique le courrier.

Précisant dans un second temps, qu'ayant affaire à "une prédation" et non "un loup, un ours ou un lynx", il n'y aurait pas d'indemnisation pour le propriétaire du troupeau.

Agir face à la prédation

Si cette mauvaise nouvelle contrarie Yannick Poras, c'est surtout le fait de ne pas connaître l'identité de l'animal qui l'empêche de se projeter.

Ce que je veux c'est identifier la prédation pour faire en sorte de m'en prémunir pour l'année prochaine.

Yannick Poras - viticulteur

"Si ce n'est pas le loup, qu'est ce qui reste ?", questionne l'agriculteur, "un chien errant ça n'est pas assez agile pour sauter une bordure, des charognards n'auraient pas mangé 50 kilos de viande et d'os en une dizaine d'heures".

D'autant que les caméras qu'il a placées depuis trois ans autour de son enclos ne montrent que des renards ou des blaireaux, relevés aussi par l'Office français de la biodiversité.

"J'ai pensé au chacal doré", confie Yannick Poras, un prédateur aperçu à nouveau en France depuis quelques années, comme dans les Bouches-du-Rhône en 2023, mais pour l'heure, le mystère reste entier.

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