À quelques jours des estives, la présence d'un loup filmé près du village d'Altier en Lozère intrigue autant qu'elle inquiète les éleveurs. Et ce d'autant plus qu'ils vont bientôt accompagner leurs troupeaux dans les alpages.
"Nous savons qu'il existe mais c'est bizarre de le voir. On se baladait avec des chiens et on ne sait pas forcément comment réagir". La présence d'un loup aux portes du village d'Altier (200 habitants) en Lozère intrigue les promeneurs et inquiète les éleveurs.
L'inquiétude des éleveurs
Les éleveurs dénoncent chaque année la présence du loup. La multiplication des attaques contre les troupeaux, sa présence de plus en plus près des habitations inquiète.
"Depuis qu’on est enfant on nous a dit qu’ils ont peur de l’homme en fait, ils sont partout. Dans les villages en plein jour ça nous inquiète", soupire Valérie Moulin, éleveuse de vaches à Altier. Une inquiétude également ressentie par son mari, Frédéric.
On réclame tous les moyens possibles pour éliminer cette bête qui n’a pas sa place chez nous.
Frédéric MoulinEleveur
"Nos ancêtres l’avaient exterminé et pas les renards. Il faut se poser les bonnes questions. Le renard ne gêne pas l’élevage extensif ce qui n’est pas le cas du loup. Il faut que les éleveurs aient le droit de tirer en toutes circonstances surtout dans le parc national des Cévennes", ajoute le berger joint par France 3 Occitanie.
Meute
À quelques jours de la montée de ses vaches dans les estives, l'éleveur craint une attaque "certaine", du loup. Même crainte de la part de Jean-Louis Balme, le maire du village et également éleveur de vaches Aubrac, surtout depuis qu'une meute de 6 ou 7 loups sur s'est établie sur le mont Lozère.
Ils se sont attaqués au gibier : depuis il y a moins de de sangliers, presque plus de chevreuils. Les loups étendent leur territoire de chasse et s’approchent des villages, il s’attaquent en priorité aux ovins.
Attaques régulières
Des attaques régulières ont eu lieu à Cubières le village à proximiter d'Altier. "Quand ils n'ont plus rien à manger sur le mont Lozère, ils s’approchent des villages et descencent jusqu’à Altier 700 m. Les agriculteurs sont inquiets. On a très peur pour la saison de pâture sur les bovins. Quand il n'y a pas suffisamment de moutons, ils s’attaquent aux veaux", asssure Jean-Louis Balme.
Peur pour l’élevage
Il faudra choisir entre l’élevage et le loup. Nous sommes dans une zone très boisée. On ne pourra pas se défendre : le loup va décimer nos troupeaux.
Jean-Louis BalmeMaire (SE) d'Altier
L'élu souhaiteriat un déclassement de l'animal pour qu'il puisse de nouveau être chassé pour en limiter la population.