Après plusieurs vols et actes de vandalisme, dans la cathédrale et au cimetière de Saint-Pons-de-Thomières, une quadragénaire a été placée en garde à vue et est passée aux aveux. La femme est connue de la justice, elle a été arrêtée pour les mêmes faits en octobre dernier et hospitalisée à cause de problèmes psychiatriques.
Ce 8 janvier 2024, une femme de 41 ans, résidant à Saint-Pons-de-Thomières, au nord de Béziers, dans l'Hérault, a été placée en garde à vue par les gendarmes. Elle est accusée d'une série de dégradations et vols commis en 2023 contre la cathédrale et le cimetière de la commune.
À quelques heures d'intervalle, les gendarmes interpellaient l'auteur du saccage des tombes du même cimetière de Saint-Pons-de-Thomières, survenu le 29 décembre dernier. L'homme qui a avoué les faits a été confondu par la vidéosurveillance de la caserne de pompiers située à proximité.
Une récidiviste, fétichiste religieuse, sous l'emprise d'alcool
La quadragénaire a déjà été placée une première fois en garde à vue le 22 octobre 2023 pour avoir brisé, le jour même, trois statues en plâtre à caractère religieux, déplacé des tableaux et dérobé un chapelet au sein de la cathédrale.
Fortement alcoolisée, et présentant des troubles graves de la personnalité, son état a été déclaré médicalement incompatible avec une garde à vue. Elle a donc fait l'objet d'une décision d'hospitalisation sous contrainte en service de psychiatrie, à la demande du maire de la commune.
Après sa sortie de l'hôpital, elle a été de nouveau impliquée entre le 26 et le 30 décembre 2023 dans la destruction d'une statue ornant une tombe du cimetière local, dans lequel elle a également renversé trois autres pierres tombales.
Le 27 décembre 2023, elle a dérobé la figurine représentant l'enfant Jésus dans la crèche de la cathédrale. Appréhendée par des témoins, elle a alors restitué cette poupée, laquelle disparaissait de nouveau de la crèche 3 janvier 2024, sans cette fois-ci être retrouvée.
Un second arrêté d'hospitalisation sous contrainte
Au cours de sa garde à vue, elle a reconnu une partie des faits, mais avec beaucoup de confusion, affirmant avoir agi sous l'emprise de l'alcool et de stupéfiants.
L'expertise psychiatrique ordonnée par le parquet de Béziers a conclu à l'abolition de son discernement, la considérant donc inaccessible à une sanction pénale en raison d'une pathologie psychiatrique lourde.
Le maire de Saint-Pons-de-Thomières a repris un arrêté d'hospitalisation sous contrainte afin que cette femme puisse bénéficier des soins nécessaires à son état de santé.
Sur un plan pénal, le parquet a classé sans suite la procédure au motif de l'irresponsabilité pénale de l'auteur des faits.