Coronavirus et obésité : le cri d'alerte du Sétois Aurélien Evangelisti, légende des joutes languedociennes

L'obésité est le plus grand facteur de co-morbidité du COVID-19, ce qui angoisse les personnes souffrant de surpoids pendant le confinement, à l'image du Sétois Aurélien Evangelisti, légende vivante des joutes languedociennes. Pour les aider, la Ligue Contre l'Obésité assure des permanences.

Avec sa grande carcasse, les amateurs de joutes languedociennes le reconnaissent au premier regard : Aurélien Evangelisti est le plus grand jouteur vivant de l'histoire de son sport. Une légende (le rockeur néo-Sétois Didier Wampas lui a même consacré un album) qui a pris sa retraite en 2017 et qui, depuis, livre un autre combat contre l'obésité.
 
Après une opération et un suivi régulier, il a perdu 70 kilos. Mais avec l'arrivée de la pandémie de coronavirus, le champion s'inquiète, même s'il n'a pas contracté le COVID-19 :
 

Avec ce confinement, on se retrouve cloîtré à la maison. On a très peu d’activités physiques et énormément de tentations : les biscuits dans le placard, le frigo et autres... Ça peut vite déraper en terme de prise de poids. Moi, j'ai repris entre 4 et 5 kilos. Sauf que quand on voit les statistiques, la plupart des gens placés en service de réanimation sont en surpoids. Il faut être extrêmement prudent tant que ce virus n'est pas retombé, parce qu'une hospitalisation en service de réanimation pourrait être dramatique pour moi.

 


En soins intensifs, 80% des patients COVID de moins de 50 ans obèses


Car près de 80 % des patients de moins de 50 ans atteints du COVID-19 et admis en soins intensifs sont en grand surpoids. Les médecins spécialistes, à l'image du professeur David Nocca, du service de chirurgie digestive et transplantation du CHU de Montpellier, tirent le signal d'alarme.

Pour eux, l'obésité ne peut plus être ignorée en tant que pathologie en part entière dans ce contexte.


8 millions de Français en surpoids


Comme Aurélien Evangelisti, près de 8 millions de Français sont touchés par le grand surpoids. Et tous partagent la même angoisse. Alors, depuis chez elle, Mélanie Deloze, bénévole, diététicienne et secrétaire générale  de la Ligue Contre l'Obésité, assure une permanence téléphonique pour leur venir en aide.


Pas d'arrêt de travail préventif


L'une des questions qui revient sans cesse est celle des arrêts de travail autorisés. Car les pouvoirs publics n'ont pas intégré l'obésité au dispositif permettant aux personnes à risques de bénéficier d'un arrêt de travail préventif durant cette pandémie de coronavirus. Il leur faut donc systématiquement s'adresser à un médecin :
 

Le Haut Conseil de Santé Publique a bien dit qu'une personne avec un Indice de Masse Corporelle (IMC) supérieur 30 pouvait bénéficier d'un arrêt de travail préventif, sauf qu'aujourd'hui la Sécurité Sociale ne reconnaît pas l'obésité comme une maladie. Donc il faut aller voir son médecin pour se faire prescrire un motif d'arrêt.


En attendant cette reconnaissance des pouvoirs publics, les bénévoles de Ligue Contre l'Obésité maintiennent un service renforcé d'accueil téléphonique au 04 67 68 60 05.

 
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