Dans l'Hérault, des écuroducs permettent aux écureuils de traverser les routes sans danger

Des ponts aériens au-dessus des routes pour laisser passer les écureuils. L'association COHAB, s'est donnée l'objectif d'aider la faune sauvage et a installé des écuroducs sur certaines routes dans l'Hérault.

De trop nombreux écureuils sont écrasés lors de la traversée des voies routières. C'est devenu la préoccupation première de l'association Cohab qui installe des écuroducs. Des passages aériens qui permettent à l'animal de franchir une route en toute sécurité. Les premiers ont été installés sur la départementale 5 entre Montagnac et Villeveyrac dans l'Hérault.

Les écureuils roux payent un lourd tribut

Ce petit animal, vif, agile et craintif vit principalement en milieu arboré. C'est une espèce protégée en France depuis une quarantaine d'années. Les effectifs sont restreints, et l'augmentation des infrastructures routières qui scindent les milieux forestiers sont un véritable fléau pour l'écureuil, qui ne peut plus évoluer avec agilité, d'arbre en arbre, et se retrouve confronté à devoir traverser la route.

Lucie Yrles et Maëlle Kermabon ont décidé d'intervenir pour essayer d'endiguer cette hécatombe

Ces deux ferventes actrices de la cause animale, qui ont officié pendant une quinzaine d'années au chevet des animaux en détresse, au sein de la ligue de protection des oiseaux de Villeveyrac, ont choisi de développer des structures pour aider et préserver les animaux.

Concernant les écureuils, par la pose écuroducs, des ponts aériens au-dessus des routes dans les zones présentant un fort taux d'écrasement. Des données d'écrasement et les indices de présence de ces animaux arboricoles sont collectés.

Un constat qui a été établi sur cette départementale 5, au niveau de la colline boisée, ou le trafic est particulièrement dense.

Ces installations astucieuses et respectueuses des arbres porteurs, permettent à l'écureuil d'éviter le passage sur l'asphalte et ainsi de se déplacer en toute sécurité sur son air d'habitation. 

Des pièges photographiques sont positionnés à l'extrémité de la corde pour pouvoir ainsi vérifier que l'écuroduc est bien emprunté !

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passage d'un écureuil sur l'écuroduc. Photographie de l'appareil photo fixé à l'arbre. ©associationCOHAB/2020

les écureuils sont à la fois des animaux curieux et sensibles, craintifs surtout quand il y a une modification de leur environnement.

Maëlle Kermabon

L'idée est de canaliser l'animal. Pour que les écureuils empruntent le pont en sandow élastique, il faut les attirer en mettant en place des mangeoires, uniquement accessibles par ces derniers, et enduire la corde d'huile de noix. 

L'association COHAB a bénéficié de l'accompagnement des services techniques des routes du département de l'Hérault, et leurs souhaits seraient que tous les départements se mobilisent sur cette problématique d'écrasement de la Faune sauvage. 

Lucie Yrles et Maëlle Kermabon ont décidé de rendre possible la cohabitation avec la faune sauvage

Par la création de gîtes et nichoirs pour la faune sauvage (oiseaux, mammifères, insectes) adaptés à intégrer à la construction ou à poser soi-même.

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Maëlle Kermabon de l'Association COHAB présente une structure à encastrer dans les murs des maisons. ©Hélène Bassas/FTV

Les constructions actuelles, parfaitement hermétiques, par le choix des matériaux de construction et pour répondre aux injonctions d'économies énergétiques, ne permettent plus aux animaux sauvages de se créer des refuges dans nos habitations.

Maëlle et Lucie ont donc imaginé et développé des abris pour la faune cavernicole. Les dimensions sociales et environnementales font partie du projet. Les gîtes et nichoirs sont fabriqués par l'ESAT Thierry Albouy à Béziers et le bois est issu de la filière durable.

Elles espèrent que ces structures seront bientôt une obligation pour les architectes et promoteurs, et qu'elles seront ainsi intégrées dans toute nouvelle construction, pour permettre une cohabitation sereine et réjouissante entre la faune sauvage et l'homme.

Aujourd’hui il ne reste qu’un quart des terres qui ont échappé aux activités humaines

Les espèces sauvages ne trouvent plus les conditions nécessaires à leur survie.

La fragmentation de leur habitat, la multiplication des infrastructures routières et l’urbanisation galopante mettent en danger la faune et particulièrement l'écureuil.

Le nombre d'animaux écrasés s’élève à probablement plusieurs dizaines de milliers d’animaux, notamment des espèces protégées, tués chaque année, que ce soit sur les autoroutes, les départementales ou le réseau secondaire.

C'est un préjudice majeur pour les reptiles, les arthropodes, les amphibiens, les oiseaux, les mustélidés, et autres mammifères petits comme l'écureuil, ou grands tel que le sanglier, chevreuil.

Il va falloir apprendre à cohabiter avec la faune sauvage, si l’on ne veut pas se retrouver qu’entre Homo Sapiens et pouvoir encore s’émerveiller du merle qui vient dans nos jardins, de l’écureuil que l’on peut rencontrer au détour d’un chemin.

Retrouvez le sujet sur les écuroducs sur notre chaîne Youtube !

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