Dans une conférence de presse, le procureur de la République de Béziers a annoncé que le suspect dans l'affaire de la décapitation de la retraitée d'Agde avait été mis en examen des chefs d'"assassinat" et "vol dans une habitation". Il a également été placé en détention provisoire.
Deux jours après l'interpellation d'un suspect dans l'affaire de la décapitation d'une retraitée de 77 ans à son domicile d'Agde, le procureur de la République de Béziers a annoncé sa mise en examen pour les chefs d'"assassinat" et de "vol dans une habitation". L'homme de 51 ans a également été placé en détention provisoire par le juge de la liberté et de la détention.
Lors de leur prise de parole, Raphaël Balland, le procureur de la République de Béziers, et Sophie Thomas, diectrice territoriale adjointe de la police judiciaire de Montpellier, sont revenus sur les moyens "considérables" engagés afin de retrouver le suspect. Cinquante enquêteurs de la police judiciaires ont été mobilisés dès la découverte du corps de la victime, dans la soirée du 13 octobre, ainsi que des agents de la police scientifique.
"Il fallait agir très vite pour éviter que l'auteur ne prenne la fuite" a détaillé Raphaël Balland, face à des faits "d'une rare violence". Le procureur de la République de Béziers a d'ailleurs précisé que la victime a probablement été tuée entre 17h30 et 18h10 le mercredi 13 octobre.
Des éléments qui "mettent en cause gravement" le suspect
Plusieurs indices ont permis d'identifier rapidement le suspect. Parmi eux, certains éléments "mettent en cause gravement" cet ancien boxeur et candidat aux élections municipales de 2015 à Hautmont, dans le Nord, installé depuis près d'Agde :
- sa ressemblance physique avec l'homme aperçu sur des images de vidéosurveillance au domicile de la victime, notamment sa calvitie.
- les expertises qui ont permis de mettre en évidence l'ADN de la victime mélangé au sien sur des gants en latex retrouvés sur les lieux du crime. L'ADN de la victime a également été retrouvé sur des chaussures découvertes au domicile du suspect lors d'une perquisition.
- les sacs de courses contenant des achats effectués par la victime dans la journée retrouvés dans la maison du suspect.
- la présence enregistrée de son véhicule à proximité du domicile de la victime et pendant la période présumée de commission du crime.
Aucun souvenir du crime
Lors de sa garde à vue, le suspect a reconnu "qu'il connaissait la victime, qu'elle était gentille et qu'il la tutoyait". Toutefois, il affirme ne pas avoir de souvenirs du crime qui pourrait lui être reproché et évoque des problèmes de mémoire. Lors d'une perquisition à son domicile, les enquêteurs ont retrouvé des posts-it visant à lui rappeler ce qu'il devait faire à chaque heure de la journée.
L'homme était également suivi par un psychiatre et un psychologue. Dans la journée du meurtre, il avait d'ailleurs été à une consultation chez son psychologue.
Désormais, l'enquête doit se poursuivre sous la houlette du juge d'instruction.