Le cadavre d'une femme âgée de 77 ans a été découvert dans le pavillon d'un lotissement à Agde, en bordure du fleuve Hérault. La victime était décapitée. La police a interpellé un suspect à Vias, jeudi soir.
Ce jeudi 14 octobre, la DTPJ de Montpellier a interpellé un homme d'une cinquantaine d'années, apprend-on de source proche de l'enquête. "Il a été interpellé peu avant 21 heures dans la région agathoise," indique le Procureur de la République de Béziers. A Vias précisément.
Raphaël Balland précise "qu'il a été placé en garde à vue du chef d'assassinat compte tenu des évolutions des investigations laissant présumer des éléments de préméditation". En l’état, il bénéficie pleinement de la présomption d’innocence.
L'homme venait faire des petits travaux chez la victime à Agde.
Des éléments de préméditation
Une septuagénaire avait été retrouvée, mercredi soir vers 22h, décapitée dans son pavillon, rue de la Capelette, dans le quartier Notre-Dame à Agde, dans l'Hérault. La victime, Evelyne, native de Gentilly, institutrice à la retraite, y vivait seule depuis 2 ans, date du décès de son époux.
Un acte barbare d'une grande violence
C'est l'un des 2 fils de cette femme, résidant en Essonne en région parisienne, qui a alerté la police vers 21h15. Il n'avait plus de nouvelles de sa mère depuis mardi. Et la maison étant sous surveillance vidéo partielle, il a pu voir un grand désordre dans le pavillon et ce qui ressemblait à un corps au sol dans la pénombre.
A leur arrivée, les policiers constatent que le portail extérieur est fermé mais la porte d'entrée du domicile n'est pas verrouillée. Ils pénètrent dans la maison et découvrent un cadavre sans tête. La propriétaire a été sauvagement décapitée. Le corps était au sol et la tête posée sur la table.
Une autopsie du corps était programmée dans l'après-midi de ce jeudi, à l'institut médico-légal de Montpellier.
La tête de la victime sur la table de cuisine
On ignore pour l'instant les circonstances du drame mais les policiers ont retrouvé la tête de la victime posée sur la table de la cuisine, à côté du corps mutilé. Par ailleurs, des gants ensanglantés en latex, avec de l'adhésif aux poignets, ont été retrouvés dans le jardin devant la maison. Mais ces gants seraient en fait ceux utilisés par les pompiers.
Le procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland, précise dans un communiqué : "De nombreuses investigations étaient diligentées tout au long de la nuit, notamment de police technique et scientifique. Un médecin légiste de l'institut médico-légal de Montpellier était également requis par le parquet pour procéder à la levée du corps.".
La police technique et scientifique est sur place pour les investigations nécessaires à l'enquête. Ce sont les hommes du SRPJ de Montpellier qui sont en charge du dossier, "pour investigations dans le cadre d'une enquête de flagrance ouverte du chef de meurtre".
Informé de ces faits, le parquet national antiterroriste n'a pas revendiqué sa compétence jusqu'à présent, en l'absence d'éléments qui pourraient le justifier en l'état des investigations. L'enquête se poursuit donc sous l'autorité du parquet de Béziers.
Agde sous le choc
L'annonce de ce drame horrible, dans le quartier résidentiel et paisible de Notre-Dame, a surpris et choqué les voisins. Personne ne semble s'être aperçu du fait-divers sanglant qui s'est produit dans cette villa aghatoise.
Quelques riverains rencontrés par une équipe de France 3 Occitanie disent n'avoir rien vu ni entendu de particulier dans les dernières 24 heures.