Ce lundi matin, le navigateur héraultais Jean-Pierre Balmès a été confronté à un cruel dilemme : abandonner sa dernière Route du Rhum ou continuer malgré une avarie majeure sur son voilier, qui l'empêche désormais d'utiliser ses voiles de gros temps. Il a préféré la sagesse et le retour à terre.
Vers 11h ce matin, ce marin de 63 ans a donc dû renoncer à sa dernière grande course transatlantique.
C'est un problème majeur qui a conduit Jean-Pierre Balmès à prendre cette décision : la rupture du hook de tourmentin. Cette avarie ne lui laissait plus la possibilité d'affronter des vents soutenus, annoncés pour les prochains jours de course.
"La situation actuelle ne lui permettait donc plus de pouvoir rejoindre sereinement les Alizés" explique par communiqué Guillaume Fouquet, le responsable marketing de son sponsor.
Il fait demi-tour et a mis le cap vers Cascais, près de Lisbonne au Portugal afin de pouvoir remettre le bateau en état et reprendre des forces.
Une sage décision
"Son début de course était jusque là remarquable, et nous savons que prendre la décision d’abandonner était la meilleure mais aussi la plus courageuse des décisions" souligne le communiqué de presse.
Jean-Pierre a donc raisonnablement pris la décision d’arrêter la course afin de se mettre en sécurité. Il va bien, n’est pas blessé.
Guillaume Fouquet, responsable marketing
Il s’agit du 9e abandon chez les Class40, voiliers de plus de 12 mètres qui représentent un bon tiers de la flotte.
L'autre skipper de la région engagé dans cette 12e route du Rhum, le gardois Kito de Pavant est toujours en course dans la même catégorie : il est 16 e pour le moment.
Le sprint final vers Pointe-à-Pitre est imminent chez les multicoques : la 12e édition de la Route du Rhum devrait connaître son vainqueur dès ce mardi, avec un favori,
Charles Caudrelier qui a accru son avance sur François Gabart.