Depuis 2 ans, à Saint-Jean-de-Libron, les riverains de la décharge de Montimas vivent avec les odeurs pestilencielles du centre d'enfouissement des déchets. Certains se plaignent de troubles respiratoires ou d'irritations occulaires. Alors qu'on leur promettait des travaux, la situation perdure.
Il y a quelques mois, nous vous présentions le rapport catastrophique de la chambre régional des comptes concernant le scandale de l'unité de valorisation des ordures ménagères de la communauté d'agglomération de Béziers, Valorbi.
Ce rapport pointait un outil industriel inadapté, cher et ne valorisant que 3% des déchets.
Nous vous avions aussi parlé des conséquences de ce dysfonctionnement technique sur la vie des riverains de la décharge de Saint-Jean-de-Libron.
Deux ans plus tard, ils subissent toujours.
Jean-Paul à la santé fragile. Les émanations de gaz liés à la fermentation des déchets non valorisés par Valorbi ont provoqué une irritation sévère de ses voies respiratoires.
Il explique : "Mon inflammation est liée à un contaminant extérieur. Je suis appareillé pour l'apnée mais mon système prend de l'air ambiant et amplifie cette odeur nauséabonde. Cela m'asphixie".
Si la situation s'est légèrement amélioré depuis avril 2018, les odeurs de gaz d'hydrogène sulfuré persistes. Le stockage de déchets fermentescibles, dans une partie de cette décharge, continue d'empester la vie des riverains.
Il faut fermer ce site et le rendre étanche pour pouvoir maîtriser les biogaz. Cela permettra les infiltrations d'eau et donc de relancer la méthanisation" propose Rodolphe Tonnelier, président du Collectif "Droit à un air sain à Montimas".
Malgré les nombreux constats d'huissier, les courriers de médecins qui évoquent un risque sanitaire, ces habitants ont le sentiment de ne pas être écoutés et d'être au coeur d'un jeux politique à trois bandes entre l'agglomération, la mairie et l'Etat.
Seule éclaircie, Air Athmo surveille le site biterrois depuis la mi-avril. L'agence livrera courant juin les résultats de son étude, en attendant un nouveau recours en justice du collectif pour se faire entendre.
Depuis 2 ans, à Saint-Jean-de-Libron, les riverains de la décharge de Montimas vivent avec les odeurs pestilencielles du centre d'enfouissement des déchets. Certains se plaignent de troubles respiratoires ou d'irritations occulaires. Alors qu'on leur promettait des travaux, la situation perdure.
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