Depuis la mort de trois sauveteurs au large des Sables d'Olonne, des voix s'élèvent pour taxer les plaisanciers afin d'aider financièrement la Société Nationale de Sauvetage en Mer. Reportage à Sète et à Palavas.
"Une contribution pour la SNSM, ce n'est pas la mer à boire": le député communiste Sébastien Jumel propose avec des élus de tous bords de taxer les plaisanciers pour financer la SNSM.
Selon des chiffres de l'association, près de 80% des personnes secourues en mer en 2017 étaient des plaisanciers. En 2019, le budget de la SNSM s'élève à 32 millions d'euros, il est composé de 20% de subvention publique et de 80% de dons privés.
Pour le député de Seine-Maritime, il est urgent de réfléchir à un nouveau mode de financement :
Ce serait un contribution selon la taille des bateaux, 5€ par an pour les bateaux de 7 mètres. 10€ pour les 7-12 mètres et puis on grimpe comme ça jusqu'à 30 euros, Sébastien Jumel.
A Palavas, la proposition divise
Sur le port de Palavas-les-Flots, la proposition des 54 parlementaires fait réagir. Beaucoup de plaisanciers sont déjà des contributeurs financiers : "Je pense que la SNSM est un service public et comme tous les services publics, on finance déjà avec nos impôts" explique un plaisancier.
Aujourd'hui, une grande partie des dons de la SNSM servent à financer le fonctionnement des 16 stations situées en Languedoc et en Roussillon. Selon Patrick Toustou, qui représente la SNSM dans le Gard et l'Hérault : "On ne peux pas mettre la vie des hommes et des équipages en danger, il faut du matériel performant".
Le débat sur le financement de la SNSM ne fait que commencer. En attendant le sauvetage de la vie en mer reste gratuit et obligatoire.
Reportage de Jérôme Gaussen et Valérie Banabera.