Les eaux souterraines de l’Hérault atteignent des niveaux anormalement bas en cette mi-avril. Mardi, la préfecture a placé tout le département en vigilance sécheresse, le dernier stade avant la mise en place de restrictions.
La préfecture de l'Hérault a placé l'ensemble du département en "vigilance" face au risque de sécheresse. Ce palier ne déclenche pas de restrictions particulières. Il est le premier des cinq stades prévus par les autorités (situation normale, vigilance, restriction de premier niveau, restriction renforcée et crise).
Ce placement en vigilance est dû à des indicateurs "plutôt défavorables" de la situation hydrologique de l'Hérault, notamment un fort déficit de pluie, particulièrement marqué sur les plaines et le littoral.
"La période de recharge hivernale allant de septembre 2020 à mars 2021 aura été marquée par des épisodes pluvieux en trompe-l’œil", indique la préfecture.
La pluviométrie relevée à la station de Montpellier-aéroport atteint seulement 37% des précipitations normalement constatées sur cette période.
Record battu depuis 1968 à Montpellier-aéroport : il n’est tombé que 168 mm de pluie en 7 mois.
A #Montpellier ou #AiguesMortes, le déficit sur les 7 derniers mois est même supérieur à 60%, et de très anciens records de sécheresse ont été battus : ces stations sont ouvertes depuis 75 et 136 ans, respectivement. pic.twitter.com/96U2kZF2c7
— Météo-France Sud-Est (@MeteoFrance_SE) April 8, 2021
Les eaux souterraines présentent des niveaux normaux à bas pour cette période et 70% des niveaux des nappes suivies sont en baisse. A cette période de l'année, les nappes devraient être à leur niveau le plus haut, mais la recharge ne s'est pas réalisée.
Les épisodes de pluies violentes ne permettent pas aux nappes souterraines de se recharger, car l'intensité est trop forte : l'eau se dirige directement vers la mer. Des pluies plus douces mais régulières sont préférables, et c'est justement cela qui fait défaut cette saison.
"Les débits des cours d’eau sont caractéristiques des années sèches pour la période et ceux des fleuves côtiers attestent de l’absence de pluies significatives sur la plaine littorale cet hiver", indique la préfecture.
La décision de la préfecture a également été motivée par l’état de sécheresse relativement avancé des sols et des faibles signaux de pluie pour la quinzaine à venir.
La situation sera réévaluée au milieu du mois de mai.