A La Grande-Motte, la saison touristique a été bouleversée par la crise sanitaire. En cette fin de mois de juillet 2020, les allées du port de la station balnéaire, pourtant noires de monde habituellement, sont désertées. Les touristes sont bien là, mais avec un programme adapté au Covid-19.
La saison touristique 2020 n'a pas fini de surprendre les professionnels du secteur. Alors qu'un été catastrophique était annoncé à la fin de la crise sanitaire, en plein chassé croisé des juilletistes et aoûtiens, le bilan du premier mois écoulé est en demi-teinte.
Perte importante pour les restaurateurs
C'est du côté des restaurateurs que le constat est le plus difficile à encaisser. Capacité réduite, port du masque obligatoire à l'intérieur : avec les contraintes imposées par les gestes sanitaires, les restaurants attirent moins.L'annulation des animations nocturnes a également fortement impacté ce secteur. Festival pyrotechnique, marchés nocturnes... avec le coronavirus, l'objectif est de limiter les attroupements.Nous allons avoir une chute entre 15 et 25%. Après le confinement, tout le monde a voulu respirer, de la liberté mais depuis nous sommes en chute.
85% de remplissage pour les locations saisonnières
Pourtant, les touristes ont répondu présent cette année. Selon le directeur de la station, Jérôme Arnaud, les locations saisonnières elles, subissent peu la crise, avec un taux de remplissage en moyenne de 85% par rapport à l'an dernier. Un chiffre finalement plutôt bon par rapport à ce qui était prévu. "Les résidences secondaires sont également prises d'assaut par les propriétaires qui ne louent pas cette année", précise Jérôme Arnaud.Cette année, en effet, la clientèle internationale a déserté les villes de France, pour laisser place à une clientèle franco-française. Une clientèle qui ne boude pas son plaisir de découvrir des plages peu remplies cet été.85% d'occupation, derrière ce chiffre, il n'y a rien de normal. Tous les paramètres ont été modifiés.
Prendre le large
Sur les plages donc, pas de bataille pour trouver un coin pour poser sa serviette. C'est en revanche du côté des activités en plein air que le challenge se complique. Celles-ci sont prises d'assaut par des touristes qui ont visiblement besoin de prendre le large, après plus de deux mois de confinement.On a une entreprise assez solide, des aides de l'Etat, des aides de la ville qui nous permettent aujourd'hui de tenir bon et de limiter la casse et peut être même de faire quelque chose d'intéressant à la fin de la saison, mais c'est encore un peu tôt pour le dire.
Difficile donc pour les professionnels d'avoir une vraie visibilité sur la saison touristique. Le directeur de la station, nous a en revanche confié que le mois d'août s'annonce plutôt bon, par rapport aux prévisions annoncées. En revanche, pour le mois de septembre, c'est l'incertitude totale. Il faudra ainsi attendre la fin de saison pour dresser un bilan complet de cet été si particulier.